Mas : "C'est très dur"

Par Rugbyrama
  • Nicolas Mas Perpignan H Cup ^2009
    Nicolas Mas Perpignan H Cup ^2009
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Lourdement défait sur son terrain par le Munster dimanche (14-37), Perpignan n’a plus d’espoir de qualification pour les quarts de finale de H Cup. Une grosse déception pour le champion de France, qui va vite devoir se remobiliser pour garder son titre en Top 14 prévient le capitaine Nicolas Mas.

Avec le recul, comment analysez-vous la défaite contre le Munster dimanche ?

Nicolas MAS : Déjà, on ne peut pas résumer notre faillite européenne à ce seul match. Nous avions pris un gros coup sur la tête lors de notre première sortie, à Trévise, et nous avons traîné cette défaite comme un boulet par la suite. Nous savions qu’il fallait faire un exploit au Munster puis à Perpignan pour nous en sortir. Là-bas, nous avons fait une partie correcte sachant que les Irlandais sont des habitués de ce genre de matchs. Quant à celle à Aimé-Giral, nous savions qu’il fallait la gagner mais nous l’avons très mal gérée.

L’Usap n’a désormais plus d’espoir de qualification pour les quarts de finale de la H Cup. Que cela signifie-t-il pour vous ?

N.M. : C’est une grosse déception. Il nous reste encore deux matchs à jouer dans cette compétition avant de la finir… C’est très dur dans les têtes, pour nous les joueurs mais aussi pour le club tout entier. On se devait de se qualifier cette année et on ne l’a pas fait. L’an dernier, nous avons été sacrés champions de France alors nous voulions nous qualifier en H Cup cette saison pour franchir un pas. C’est raté, voilà. Maintenant, il faut se recentrer sur le championnat. A nous de savoir rebondir.

Perpignan, pourtant ténor du championnat de France, ne s’est pas qualifié pour les phases finales de H Cup depuis la saison 2007-2008 et une défaite en quarts contre les London Irish (9-20). Pourquoi n’y arrivez-vous pas ?

N.M. : Chaque année, nous avons des Italiens dans la poule. Tout le monde dit que c’est plus facile de cette façon mais ce n’est pas vrai, c’est très compliqué en fait de jouer contre eux. En plus, on joue à chaque fois notre premier match chez eux. Et cela fait deux fois d’affilée qu’on se fait avoir… Ce sont vraiment des matchs difficiles à gérer, eux sont surmotivés, nous peut-être un peu moins… Dans la tête, on pense peut-être qu’on a déjà gagné. Vraiment, ce genre de rencontres est très difficile à gérer. Mais le problème ne vient pas que de là. Il faut clairement que nous nous remettions en questions pour comprendre pourquoi on bute tout le temps en H Cup, pour savoir pourquoi on n’arrive pas à sortir de ces poules. C’est pourtant une compétition très excitante…

Ces difficultés en H Cup vous montrent-elles le chemin qu’il vous reste à parcourir pour atteindre le plus haut niveau ?

N.M. : Complètement. On sait très bien le travail qu’il nous reste à faire. Nous avons déjà construit quelque chose ensemble avec le titre de champion de France mais nous avons encore beaucoup de boulot pour faire partie des meilleurs clubs d’Europe. Il faut absolument que nous abordions la H Cup autrement. Mais on va d’abord s’attacher à faire ce qu’il faut en championnat pour se qualifier et la disputer l’an prochain.

Justement, conserver votre titre en Top 14 va plus que jamais être une priorité désormais.

N.M. : Effectivement, cela reste notre seule priorité maintenant. Nous n’avons plus que cet objectif désormais… Et on sait que ce ne sera pas simple. Nous avons connu un début de Top 14 difficile et ce championnat est vraiment compliqué, il y a beaucoup de surprises.

Le Top 14 semble en effet plus serré cette année que l’an passé. Comment vivez-vous la saison ?

N.M. : C’est vrai que toutes les équipes sont armées cette année. Alors il faut grapiller des points chaque week-end. A la maison, il faut non seulement penser à gagner mais aussi à prendre le plus de plus de points possible et c’est la même chose à l’extérieur. J’ai l’impression que c’est plus compliqué que l’an passé, que c’est encore plus serré. Des formations comme le Racing-Metro, Toulon ou Castres, qui avaient du potentiel, ont explosé. La course va être très longue…

Comment voyez-vous la seconde partie de la saison pour l’Usap ?

N.M. : J’espère déjà qu’elle va mieux commencer que la première. On a eu du mal à se mettre sur les rails au début et il ne faut pas qu’on fasse la même chose parce que deux déplacements délicats nous attendent, à Toulouse (le 30 décembre, NDLR) et à Brive (le 3 janvier, NDLR). Si on veut rester dans le wagon pour les phases finales, il va falloir y prendre des points et on sait que ce ne sera pas facile.

Y aura-t-il un sentiment de revanche à Toulouse mercredi prochain après la gifle reçue contre le Munster ?

N.M. : Il y aura en tout cas une forte envie de se remobiliser. Nous avons été très déçus de notre match contre le Munster… Mais il y aura eu Noël entre temps et on aura à cœur de s’étalonner contre ce qui se fait de mieux. Toulouse revient bien et reste sur une bonne performance contre Cardiff. A nous de nous mettre dans de bonnes conditions pour faire une bonne partie, quel que soit le résultat.

Il s'agira probablement de se rassurer aussi...

N.M. : Nous aurons besoin de nous rassurer oui avant d’aller affronter Brive chez lui.

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