Chabal: "Mon objectif, c'est 2011"

Par Rugbyrama
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De retour en France, Sébastien Chabal sait qu'il sera une des grandes attractions du Top 14. Le barbu le plus célèbre du sport français est rentré au pays afin de se donner toutes les chances de participer à la Coupe du monde 2011. Pour cela, il sait qu'il devra briller avec le Racing Métro.

Comment s'est passée votre intégration au sein du Racing-Métro ?

Sébastien CHABAL : Très bien. J'arrive dans un groupe qui est très enthousiaste après la montée en Top 14. J"ai été très chaleureusement accueilli.

Plus généralement, comment s'est passé votre retour en France après cinq ans en Angleterre? Réussissez-vous à conserver un minimum d'anonymat?

S.C. : Je suis rentré dans ma Drôme natale au début du mois de mai. J'y ai mes habitudes et la vie y est douce. J'ai pu me reposer et passer du temps avec ma famille. Pour le reste, on verra, car je viens juste de m'installer à Paris. C'est encore les vacances pour beaucoup. La compétition n'a pas recommencé donc pour l'instant, c'est assez calme.

Quels sont les objectifs du Racing-Métro cette saison?

S.C. : L'objectif prioritaire est la construction d'une équipe compétitive pour assurer le maintien assez rapidement et si c'est le cas, on pourra regarder vers le milieu du tableau. Mais la saison va être longue et difficile donc il va falloir avancer petit à petit.

L'alchimie est-elle difficile à trouver dans un groupe comptant autant de nationalités?

S.C. : Le rugby est mondial. Au sein des Sale Sharks il y avait beaucoup de joueurs qui arrivaient d'horizons différents et j'en faisais partie. Donc, pour moi, ca ne pose aucun problème. Je vais pouvoir continuer à travailler mon anglais et sûrement commencer à apprendre l'italien!

Au plan du jeu, de la préparation, quelles différences voyez vous entre la Premiership et le Top 14 ?

S.C. : La grosse différence entre la Premiership et le Top 14, c'est le calendrier. En Angleterre, la compétition commence en septembre et se termine mi-mai, ce qui laisse aux joueurs une période de cinq semaines pour couper complètement. Après, il y a une periode de sept à huit semaines pour la préparation à la compétition. Donc, forcément, la préparation est plus pointue et plus intensive. En France, le calendrier n'est pas fait pour les joueurs.

De nombreux joueurs anglais ont été recrutés par des clubs du Top 14, et plusieurs joueurs français évoluant outre-Manche, dont vous-même, sont rentrés au pays. Comment expliquer ce phénomène ?

S.C. : Comme je l'ai dit, le rugby est mondial et quand on a des opportunités de découvrir un autre pays et une autre culture, je pense que c'est intéressant pour l'évolution de la carrière. On ne peut pas négliger l'attraction que représente le Top 14. C'est devenu une compétition très relevée.

A titre personnel, quels objectifs poursuivrez-vous au cours de vos trois ans de contrat au Racing ?

S.C. : Mon objectif prioritaire est de faire la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande en 2011. Mais je sais par expérience que pour y arriver, il faudra que je sois performant en club. C'est une des raisons de mon choix en faveur du Racing-Metro. C'est un club ambitieux qui veut faire partie des meilleurs d'ici deux ou trois ans. A titre personnel, c'est donc un challenge autant qu'une grosse remise en question. Il va falloir que je donne le meilleur de moi-même tous les week-ends pour gagner ma place dans cette équipe.

Avec un peu de recul, quel bilan tirez-vous de la tournée estivale du XV de France ?

S.C. : J'ai été déçu de quitter le groupe sur blessure avant le dernier test (en Australie, NDLR). Ca reste une tournée mitigée. Si la première victoire est belle, on avait les moyens de gagner le deuxième (en Nouvelle-Zélande, NDLR). Je ne parlerai pas du dernier test car je n'étais plus là.

L'affaire Bastareaud a presque éclipsé la victoire de Dunedin...

S.C. : Pour moi, la première victoire a été un peu effacée par les deux défaites suivantes. Pour ce qui est de ce qui s'est passé avec Mathieu, je n'en sais pas plus que vous, peut-être moins. Mais je pense que l'erreur est humaine. Que les instances fassent ce qu'elles croient devoir faire mais qu'on le laisse tranquille, qu'on ne lui ressorte pas cette histoire pour un oui et pour un non, afin qu'il continue à s'épanouir dans sa vie de joueur mais avant tout d'homme.

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