Domingo: "Nous n'avons pas douté"

Par Rugbyrama
  • Domingo Clermont demi-finale Top 14 2010
    Domingo Clermont demi-finale Top 14 2010
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Clermont, qui affrontera Perpignan en finale du Top 14 le 29 mai, a arraché sa victoire contre Toulon en demie après un match d'une intensité extraordinaire. Pour Thomas Domingo, les Auvergnats se sont imposés grâce à leur bonne mêlée et à la confiance qu'ils ont emmagasinée ces dernières années.

Qu'est-ce qui a fait la différence sur ce match ?

Thomas Domingo : Ça n'a pas tenu à grand chose aujourd'hui. Si les choses ont basculé en notre faveur, c'est sûrement parce que nous avons réussi à les canaliser devant. Nous avons ainsi pu mettre la main sur le match en prenant dix points d'avance à la 70e. Mais ils sont revenus. Cela aurait nous mettre le doute mais nous l'avons emporté au final.

Justement, ces prolongations ne vous ont-elles pas mis un coup sur la tête après avoir mené juste avant la fin ?

T.D. : C'est sûr que c'était un peu dur sur le coup. Mais on savait que si on commençait à douter de nous, on était perdu. Si on s'était posé trop de questions, on serait passé à côté du match.

Vous n'avez pas douté alors ?

T.D. : Non, nous n'avons pas douté. Mais on savait que ça allait très dur en prolongations. On n'en vit pas beaucoup dans une carrière mais juste avant de les entamer, nous étions bien conscients que ça allait "piquer". Les 80 premières minutes avaient déjà été asse intenses... Il fallait qu'on les fasse craquer, qu'on insiste sur ce qui faisait mal. Nous sommes parvenus à retrouver des forces pour y parvenir.

Est-ce dans ces moments-là que votre expérience des phases finales se fait ressentir ?

T.D. : Peut-être, il doit y avoir quelque chose comme ça. Mais nous n'oublions pas que le match aurait tout aussi bien pu basculer en faveur de Toulon. Nous avons affronté une très belle équipe, qui a été très solide devant et qui nous a posé des problèmes quand elle a envoyé du jeu derrière. Alors nous relativisons. Il faut se dire que nous aurions pu passer à côté aujourd'hui.

Cela avait déjà été le cas lors du match de barrages...

T.D. : C'est vrai. Ça tient à pas grand chose à chaque fois. Mais notre force cette année, c'est notre propension à ne pas lâcher le morceau et à nous battre jusqu'au bout.

Votre mêlée, dominatrice, a joué un rôle déterminant dans cette victoire.

T.D. : Oui. Nous avions travaillé dessus parce que nous savions que si nous arrivions à les déstabiliser dans ce secteur, ce serait dur pour eux. Nous avions vraiment insisté là-dessus pour les contrer.

Les mêlées que vous avez enfoncées lors de la première mi-temps des prolongations ont semblé particulièrement importantes.

T.D. : Oui, ces moments-là font du bien. On se disait qu'on allait enfin être récompensé après cela. L'arbitre nous a donné une pénalité mais cela aurait peut-être mérité un essai de pénalité. Mais sur des matchs aussi serrés, il est rare que les arbitres le fassent.

Aviez-vous déjà vécu un match aussi fou ?

T.D. : Ma carrière n'est pas très longue mais j'avoue que non ! C'est vrai que le scénario a été un peu spécial.

Que vous inspire le fait de retrouver Perpignan en finale ?

T.D. : On va dire que ce sera la belle.

Vous allez être très attendus pour cette quatrième finale consécutive. Comment allez-vous gérer toute la pression qui va entourer cette rencontre ?

T.D. : Il va y avoir beaucoup de pression, c'est normal. Regardez le nombre de supporters qui étaient présents à Geoffroy-Guichard pour cette demi-finale ! Ça fait une éternité qu'ils attendent un titre alors c'est logique qu'on ait de la pression. Ils nous suivent partout, sont derrière nous à chaque déplacement alors, la moindre des choses, ce serait de leur offrir un peu de bonheur. Nous pouvons vivre quelque chose de très fort dans quinze jours et nous ferons tout pour arriver au bout.

Après un match si long et si intense, le fait de ne pas jouer avant quinze jours semble être un avantage. Qu'en pensez-vous ?

T.D. : Nous en aurons besoin, c'est sûr ! Nous allons travailler la récupération et vite basculer sur cette rencontre.

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