Boudjellal : "On n'a pas perdu"

Comment réagissez-vous à cette défaite ?

Mourad BOUDJELLAL : On n'a pas perdu ce match. Déjà, on fait match nul contre Clermont, c'est pas mal. Je ne vais pas faire ce qui s'est passé la semaine dernière (contestations après Clermont-Racing, NDLR) mais les matchs se ressemblent un peu. Je pense que Clermont avait largement les moyens de nous battre, ils ont fait un match magnifique et je les félicite. Nous, on est très fier de pouvoir tenir tête à une équipe comme Clermont. On n'est pas d'accord avec deux décisions que l'arbitre a prises. L'arbitrage vidéo existe, il faut s'en servir. Aujourd'hui, on sait une chose, il faut que tout le monde comprenne que le RCT, qu'on le veuille ou non, va revenir l'année prochaine et va gagner le Bouclier de Brennus. Non seulement je vais rester mais on va devenir beaucoup plus gros. Il va falloir nous supporter plusieurs années, qu'ils apprennent à partager une partie du gâteau car on a très faim et on va manger goulûment et salement.

Vous dénoncez l'arbitrage de cette demi-finale...

M.B. : Je ne remets absolument pas en cause l'intégrité de l'arbitre. Faire un erreur de jugement ne veut pas dire être malhonnête. Je pense que l'essai de Clermont (à la 69e minute) n'y est pas. La pénalité de Wilkinson (à la 53e minute) ressemble étrangement à celle de Parra la semaine dernière. Ce sont des éléments extérieurs qui nous sont défavorables car on n'est pas dans le carré VIP. Quand on n'y est pas, le arbitres ne sont pas malhonnêtes mais il y a un a priori négatif. Il faut un peu de temps, être un bon client pour entrer dans le carré VIP. Dans cette boîte de nuit-là, la musique qui passe a cinquante ans d'âge et elle est un peu chiante."

Comment avez-vous jugé la prestation de vos joueurs ?

M.B. : Ils ont été remarquables, il n'y a rien à dire. On n'est pas loin. Il y a des choses inéluctables. Qu'on le veuille ou non, le RCT sera champion de France. Prenez acte, notez la date. Les choses sont écrites comme ça, ça fait partie de notre histoire. Notre saison n'est pas terminée. Dimanche prochain, on a une finale de Challenge européen qu'on va essayer de gagner pour sécher quelques larmes. Je suis heureux car je vois le bout du chemin. Je n'aurai pas besoin d'arbitrage vidéo pour trouver la lumière. Je suis triste pour les Toulonnais car je sais l'engouement pour ce club mais je crois qu'ils sont fiers car ils ont vu des joueurs qui ont mouillé le maillot.