Paris, le doute persiste

Par Rugbyrama
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Le Stade français est une nouvelle fois apparu très maladroit face à Bayonne. Une stérélité offensive qui a privé les Parisiens d'un succès alors que les avants avaient réussi à contenir l'enthousiasme des joueurs bayonnais.

La défaite face à Bayonne a pointé un phénomène que l"on avait déjà aperçu la semaine précédente à Mayol. La stérilité offensive des lignes arrières parisiennes pose un vrai problème aux entraîneurs du Stade français, qui ne peuvent raisonnablement pas l"ignorer tant elle a sauté aux yeux vendredi soir à Anoeta.

Des munitions gâchées

Le déficit d'efficacité des trois-quarts de la capitale est d'autant plus criant qu'il souligne une incapacité à valoriser les bons ballons récupérés par le huit de devant. Lors des deux premières journées de championnat, on a vu les avants parisiens réaliser d'intéressantes partitions. Solides et mobiles, puissants dans les phases de rucks, ils se sont escrimés à sortir de bons ballons et à en récupérer un maximum. A ce niveau, le travail effectué par Juan Leguizamon ou James Haskell est exemplaire. Ces derniers ont d'ailleurs été les seuls à destabiliser la défense basque. Malgré les munitions précieuses qui leurs ont été fournies, la ligne d'attaque parisienne n'a pas réussi à les exploiter, et n'est pas parvenu à emballer le jeu, échouant de fait à construire, à enchainer plusieurs temps de jeu et à faire vivre le ballon. Manque d'éclat, d'inspiration, c'est la panne sèche à Paris. Comment alors expliquer cette anémie offensive derrière ? Problème de démarrage et de régalages de début de saison, ou bien causes plus profondes, donc plus inquiétantes ?

Sans inspiration

Il paraît déjà loin l'âge d'or de Paris. Celui de la charnière Pichot-Hernandez, qui faisait figure de référence dans le championnat lors du dernier Brennus décroché par le Stade français en 2007. Si l'arrivée de Julien Dupuy, une des rares satisfactions parisiennes lors des deux premières journées, peut faire oublier le "petit Napoléon", en revanche le départ de "El Mago" laisse un trou béant dans l'effectif parisien. L'ouvreur argentin était le patron de l'attaque, et pouvait créer le danger à chaque prise de balle. Pour son retour à la compétition, Lionel Beauxis ne s'est pas montré étincellant à l'image d'une ligne de trois-quarts sans automatisme et sans inspiration. Seul Mathieu Bastareaud semble à même de faire la différence mais il est pour l'instant considéré comme un remplaçant de luxe.

Après deux sorties, le Stade français apparaît très en retard par rapport aux grosses écuries du championnat. Surtout la profondeur de banc dont dispose Ewen McKenzie paraît limitée en comparaison aux possibilités offertes à Guy Novès ou à Vern Cotter. Le chantier s'annonce long et difficile.

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