Marienval : "Si proches du but…"

Par Rugbyrama
  • clément marienval toulon 2010
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Alors que Toulon s’est installé dans le fauteuil de leader et a l’occasion de décrocher un billet direct pour les demi-finales du Top 14 en cas de victoire à Brive samedi, l’ailier Clément Marienval estime que son équipe mérite cette première place. Au-delà, il se prend à rêver du Stade de France…

Vous avez frappé un grand coup en battant le champion de France perpignanais, samedi dernier à Marseille, et en vous emparant de la première place. Etes-vous déstabilisé par l’euphorie qui s’est installée autour du club depuis ?

Clément MARIENVAL : Non, nous avons bien géré cette après-victoire. Nous sommes sur une belle série de succès, c’est agréable de se retrouver en haut du classement mais il faut savoir relativiser. Nous avons donc appréhendé la semaine de travail avant le déplacement à Brive de manière positive en conservant le même quotidien qu’auparavant et en s’entraînant de la même façon.

Surtout que vous avez un match capital à disputer à Brive dans l’optique d’une qualification directe pour les demi-finales…

C.M. : Oui, il fallait de suite se reconcentrer. Ce match à Brive est le dernier de la phase régulière et il s’apparente à un véritable quart de finale à nos yeux. Si nous l’emportons, nous serons directement qualifiés pour les demi-finales. Alors, le temps de l’euphorie interviendra en fin de saison si la suite nous sourit…

Que représente cette place de leader à vos yeux ?

C.M. : Pour nous, c’est un vrai symbole. Au début de la saison, nous n’avions pas tablé sur les deux premières places du championnat. Notre objectif était uniquement de terminer dans les six premiers, de se qualifier pour la phase finale et d’accrocher un billet pour la prochaine Coupe d’Europe. Mais en enchaînant les victoires depuis l’entame de l’année 2010, nous avons senti petit à petit que nous pouvions aussi viser le haut de tableau. C’est une belle récompense pour notre groupe. Ici, il y a un état d’esprit excellent, un effectif et des entraîneurs de qualité. On sent que la mayonnaise prend. Nous méritons d’être là et avons désormais les clés en main.

Vous êtes invaincus depuis dix matchs, vous ne vous êtes inclinés qu’une seule fois en championnat en 2010, vous êtes aujourd’hui leaders du Top 14… Mais où allez-vous vous arrêter ?

C.M. : C’est difficile à dire. On ne sait pas où  l'on va s’arrêter. Notre série de victoires est jouissive et nous sentons une vraie montée en puissance ces derniers mois. Alors maintenant, notre ambition est de gagner chaque match qui se présente. Quand on se trouve si près de la fin de saison, il faut de toute façon jouer pour tout gagner… Nous sommes certainement plus affûtés que d’autres. Notre travail physique paye et il faut avouer que nous n’avons pas eu beaucoup de blessés cette saison. Nous devons donc féliciter les préparateurs, les médecins et les kinés qui sont aussi responsables de notre succès. Enfin, il existe toujours une part de chance. En début d’exercice, nous avons perdu quelques matchs à notre portée à l’extérieur. Nous avions manqué de réussite. En ce moment, la chance nous sourit. Il faut la cultiver.

Franchement, quand on est premier à une journée de la fin de la phase régulière, on pense forcément au Bouclier de Brennus, non ?

C.M. : Nous n’en parlons pas vraiment entre nous. Mais c’est vrai, on rêve d’aller disputer cette finale du championnat. Si nous jouons un barrage, il y aura deux matchs à gagner pour que ce soit le cas. Si nous nous qualifions directement pour les demies, il n’y en aura qu’un. Nous sommes si proches du but que bien sûr, nous avons envie d’être champions.

On a le sentiment que vous faites aujourd’hui peur à vos adversaires mais craignez-vous que Toulon puisse payer son manque d’expérience des phases finales du Top 14 par rapport à Toulouse, Perpignan ou Clermont ?

C.M. : En ce sens, les phases finales de Challenge européen nous font du bien. C’est une compétition différente mais cela nous donne un avant-goût des matchs à élimination directe qui nous attendent. Après, nous avons des joueurs de haut niveau dans le groupe qui peuvent faire la différence et nous faire gagner sur une action. Nous n’avons rien à craindre de personne. Si les autres équipes commencent à avoir peur de nous, c’est positif.

Il y a un an, vous évoluiez en Pro D2 à Lyon et n’étiez pas sûr de rejoindre Toulon en raison d’une double opération du poignet. Aujourd’hui, au moment d’aborder les phases finales, vous êtes titulaire dans le club leader du Top 14. Comment vivez-vous cette progression fulgurante ?

C.M. : C’est extraordinaire, je vis un rêve éveillé. Je me suis beaucoup entraîné, j’ai travaillé dur pour en arriver là. Ces quatre dernières saisons, depuis que je suis professionnel, j’ai subi de nombreuses blessures et opérations. Je me suis posé pas mal de questions même si j’avais la chance de jouer à Lyon quand j’étais apte. En débarquant à Toulon, j’ai dû tout remettre en cause. Je devais montrer que j’existais et cela n’a pas toujours été évident. J’ai été un peu spectateur au début alors qu’aujourd’hui, je suis devenu acteur, notamment sur le terrain. Je sens que j’ai la confiance du staff et cela me permet donc d’avoir confiance en moi. Je mesure la chance que j’ai et j’ai envie de m’investir à 200%. Il faut continuer comme ça…

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