Edmonds : "Je préfère terminer cette année"

L’Aviron n’avait plus remporté de match en Top 14 depuis plus de deux mois. Quel est votre sentiment ?

Manny EDMONDS : Cela fait du bien de gagner. D’autant plus à la maison et contre Biarritz. On se le disait depuis quelques semaines : si on continue à jouer comme ça, cela ne pouvait que marcher pour nous. Je suis heureux et fier de ce succès, mais je ne veux pas non plus trop m’enflammer, car il reste neuf matchs et nous sommes encore treizièmes au classement.

Pressentiez-vous la grosse performance collective de votre équipe ?

M.E. : Nous avions bien bossé ces trois dernières semaines. Mercredi, nous avons effectué une mise en place comme on n’en avait pas fait depuis longtemps, avec beaucoup de vitesse. Ça nous a aidé pour la confiance.

Y a-t-il un regret de n’avoir pu décrocher le bonus offensif ?

M.E. : Mettre deux essais à Biarritz, c’est déjà assez difficile ! On s’en contentera.

A titre personnel, on ne vous avait pas vu aussi à votre avantage depuis un bon moment…

M.E. : Pour un dix, jouer derrière un pack qui avance, ça facilite beaucoup les choses. Notre mêlée a été énorme et nous avons été bons en touche. Après, cela faisait également longtemps que je n’avais plus été titularisé en dix en Top 14 (depuis le 29 août, au Racing-Metro, ndlr). Je remercie d’ailleurs Craig Gower, qui a accepté de glisser au centre pour que cela soit possible. Cette saison a été compliquée pour moi. J’ai évolué un peu à tous les postes, en neuf, au centre, à l’arrière, parfois je n’étais pas dans le groupe. Même si j’ai toujours été content de jouer quelle que soit ma position sur le terrain, cela fait du bien de retrouver le numéro dix. C’est là que je préfère jouer.

Vous nous aviez confié il y a quelques mois votre désir d’arrêter à la fin de la saison – il aura alors 33 ans.- Ce genre de performances est-il de nature à vous faire changer d’avis ?

M.E. : Dans ma tête, je préfère terminer cette année. On verra plus tard. Cela ne fait qu’un seul bon match, pour l’équipe comme pour moi. Il en reste neuf.