Thiery : "Avec le coeur"

Par Rugbyrama
  • Montpellier Benjamin Thiery Top 14 2010
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Montpellier est passé tout près de la correctionnelle sur son terrain contre le Racing samedi mais a réussi à renverser la vapeur en toute fin de rencontre pour s'imposer 22-19. Une victoire capitale dans la course au maintien, acquise grâce au mental hors du commun du MHR assure Benjamin Thiery.

Vous étiez menés de sept points à dix minutes et finalement, vous vous êtes imposés à l’ultime seconde. Que s’est-il passé ?

Benjamin THIERY : Nous avons été chercher ce succès avec le cœur, comme souvent d’ailleurs. Parfois, on se demande comment on fait (rires).

C’est la troisième fois, après Toulon et le Stade français, que vous parvenez à renverser dans les dernières minutes une situation qui paraît scellée. Comme l’expliquez-vous ?

B.T. : C’est avant tout grâce au staff. Les entraîneurs ont su fédérer le groupe. Il y a une telle osmose qu’aujourd’hui, nous pouvons bouger des montagnes. Je le répète, nous démontrons beaucoup de cœur et d’envie. C’est ce qui a fait la différence contre le Racing. Mais le mieux serait d’éviter de vivre ce genre de situations délicates dorénavant et de se mettre plus vite à l’abri. Nous avions en face de nous une équipe en confiance, bien placée pour jouer les phases finales. Nous, au contraire, on se bat pour rester dans l’élite. Nous sommes engagés dans le championnat du maintien et nous en sommes le leader. Ce succès est capital puisqu’il nous permet de rester en tête de notre classement.

En jouant le soir, vous connaissiez les résultats de vos concurrents directs et étiez donc conscient du resserrement général dans la course pour le maintien. Cela vous a-t-il mis une pression supplémentaire ?

B.T. : Nous n’en avions pas parlé ensemble mais nous connaissions tous les différents résultats. Nous savions que ça revenait derrière nous. Alors, oui, inconsciemment, nous savions que nous avions le feu aux fesses…

Et vous avez été à la hauteur…

B.T. : Heureusement, car deux déplacements périlleux nous attendent à Toulouse puis à Clermont. Si nous n’avions pas gagné face au Racing, nous aurions été en grande difficulté, c’est certain. Surtout que nous perdons d’ores et déjà François (Trinh-Duc, NDLR) qui rejoint l’équipe de France pour le match contre l’Italie, et nous allons certainement Fulgence (Ouedraogo, NDLR) sans tarder.

Vous avez donc fait la différence en fin de match alors que vous avez dominé durant une grande partie du match. Comment expliquez-vous votre manque d’efficacité ?

B.T. : Nous vivons avec ça au quotidien. Nous essayons de gérer ce problème en restant soudés et concentrés. Nous sommes conscients de ce que nous voulons, nous nous attachons à le réaliser. Mais là encore, pendant un long moment, on bute sur leur ligne d’en-but, on bute, on bute… Sans concrétiser. En face, le Racing, sans proposer beaucoup de jeu, se montre réaliste et reste dans le match.

Avez-douté quand le Racing a repris l’avantage ?

B.T. : On évite d’avoir des doutes mais dans ces moments-là, on a peur. Nous n’avions pas le droit à l’erreur. Alors, nous avons tenté de convertir cette peur en source de motivation pour revenir rapidement au score. Puis nous avons inscrit cet essai et donc pris l’ascendant psychologique…

Quels ont été les mots que vous avez échangé pour vous remobiliser ?

B.T. : Les mots se sont transformés en regards. Et parfois, de simples regards suffisent… Depuis le coup d’envoi, depuis quinze jours même, nous avions à cœur d’effacer la déconvenue face à Bayonne. Il était hors de question de lâcher à dix minutes de la fin.

Avez-vous le sentiment d’avoir fait un grand pas vers le maintien après ce succès ?

B.T. : Il faut être conscient que ce n’est qu’une étape vers le maintien. Il faut continuer, se lâcher et assurer au plus vite ce fameux maintien.

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