Toulouse au "banc d'essais"

Par Rugbyrama
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Pointés du doigt pour leur stérilité offensive, aussi rare qu'étonnante, en fin de saison dernière, les joueurs du Stade toulousain ont renoué avec leur efficacité lors des deux premiers matchs amicaux. Le tout grâce, en partie, au travail effectué durant l'intersaison. Explications.

Le chiffre avait assez fait parler. Entre le 11 avril et leur défaite en demi-finale du Top 14 fin mai, les Toulousains avaient inscrit seulement un essai en cinq matchs (exception faite de leurs dix essais chez des Montois déjà relégués lors de la dernière journée de championnat). Une stérilité offensive qui avait trouvé son point d'orgue en quart de finale de H Cup contre Cardiff (6-9) et en demie de Top 14 contre Clermont (9-19). Pour beaucoup, c'est ce qui a coûté sa saison au club le plus titré du rugby français. "C'est par là, assurément, que nous avions pêché en fin de saison dernière ", confirme le manager Guy Novès.

Le travail à l'intersaison a donc été axé en partie sur le secteur offensif, comme l'explique l'entraîneur des arrières Philippe Rougé-Thomas : "Le message a été modifié, sachant que nous voulons cette saison beaucoup plus de rigueur dans les choix de jeu." Et pour remédier aux problèmes offensifs de la meilleure ligne d'arrières de France, le staff toulousain n'a pas insisté que sur la technique. "C'est aussi un boulot physique et mental , affirme le technicien. Il faut être prêt physiquement pour courir suffisamment et assez vite mais aussi mentalement pour passer le ballon à son coéquipier. C'est un sacrifice que doit faire le joueur et il doit être prêt à cela."

Le retour du ballon porté bénéfique

Le heures de labeur effectuées depuis la reprise le 6 juillet ont semble-t-il porté leurs fruits. Au terme de leurs deux premiers matchs amicaux, les Toulousains ont inscrit la bagatelle de dix essais. Ils ont marqué six fois contre Montpellier (41-3) et quatre contre Albi (43-17). Mais la préparation n'est pas le seul facteur de ce redressement de situation selon Philippe Rougé-Thomas. "Le retour du ballon porté est bénéfique, il libère des espaces et cela nous va bien. La saison dernière, un seul type pouvait écrouler un maul de cinq ou six joueurs. Cela favorisait bien sûr la défense. Nous sommes heureux du retour de cette règle."

Même si "Montpellier rentrait d'un stage difficile en altitude" et qu'"Albi avait repris bien plus tard " que Toulouse, les motifs de satisfaction sont nombreux pour les coachs haut-garonnais à l'aube de cette nouvelle saison. Les leçons semblent avoir été retenues. "Il y a eu une remise en question totale, de tout le monde, joueurs, entraîneurs et dirigeants, se félicite Philippe Rougé-Thomas. A Toulouse, on n'aime pas perdre et on sent que les mecs ne veulent pas rester sur le semi-échec de l'an dernier." Le dernier match amical, à Biarritz vendredi, permettra de savoir si, en plus de leur envie, les Toulousain ont bel et bien retrouvé l'efficacité et la dangerosité qui les caractérisent.

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