Toulouse enfonce Bayonne

Bayonnais et Toulousains avaient bien regardé la confrontation entre le Racing-Metro et Bourgoin un peu plus tôt dans l'après-midi. Le succès surprise des Isérois avait en effet des conséquences pour les trente acteurs présents à Jean-Dauger. Les locaux devaient l'emporter pour rester au contact de la première formation non relégable alors que les visiteurs pouvaient reprendre la troisième place au classement en cas de succès.

Entre un adversaire direct pour le maintien qui s'impose chez un candidat aux demi-finales, une pluie battante qui s'invite sur Jean-Dauger au coup d'envoi et un essai refusé à la 11e minute à Guillaume Bernard pour un en-avant de passe peu évident, ce dimanche 3 janvier était finalement un jour noir pour les Bayonnais.

Avec tant d'élements contre soi et malgré une envie évidente et visible dès les première minutes, les Basques ne pouvaient pas s'imposer face à une formation toulousaine s'appuyant sur un alignement en touche performant et une charnière d'expérience (Kelleher-Elissalde) qui gérait parfaitement les débats malgré des conditions climatiques qui se dégradaient au fil des minutes. Par sa botte, l'ouvreur toulousain permettait à son équipe de faire la course en tête même si Cédric Garcia maintenait l'espoir dans les rangs locaux (6-6 à la pause), alors que l'Aviron allait devoir évoluer le nez dans le vent pendant le deuxième acte.

Fall entretenait l'espoir

Les efforts consentis pendant la première période (et notamment en mêlée fermée) se payaient rapidement dès le retour des vestiaires. Elissalde réussissait un drop et deux pénalités pour donner neuf points d'avance aux siens à un quart d'heure de la fin de la rencontre. Pendant tout ce début de deuxième acte, les Bayonnais n'arrivaient pas à réagir face à un plan de jeu toulousain simple mais efficace quand il est parfaitement appliqué. Conscients de ne pas jouer leur chance pleinement, les joueurs de Thierry Mentières et Jean-Philippe Coyola prenaient enfin des risques. Une tactique qui permettait à Benjamin Fall d'inscrire en coin le seul essai de la rencontre (74e) et qui redonnait espoir à tout un stade.

Malheureusement pour les locaux, les avants de Guy Novès contrôlaient parfaitement cette fin de match à suspens, en survolant les dernières touches de la rencontre et en monopolisant le ballon grâce à la peu spectaculaire mais efficace stratégie des petits tas. Un travail obscur mais parfait qui allait donner la victoire à Toulouse. C'était sans compter sur l'arbitre M. Péchambert qui offrait une dernière pénalité aux locaux à vingt secondes de la sirène. A 56 mètres, complètement en coin, malgré la pluie et face au vent, Cédric Garcia tentait sa chance. Le ballon prenait la bonne direction mais tombait dans les bras de Shaun Sowerby avant d'atteindre les perches.

L'Aviron devait se contenter du point de bonus défensif et comptera six points de retard sur Bourgoin avant de se déplacer en Isère lors de la prochaine journée. De son côté, le Stade toulousain tentera d'enchaîner pour la première fois de la saison en Top 14 trois victoires consécutives en recevant Clermont.