Rabadan : "Une féroce envie de gagner"

Par Rugbyrama
  • Pierre Rabadan Paris Top 14 2009
    Pierre Rabadan Paris Top 14 2009
Publié le
Partager :

Sous peine de se voir distancer dans la course aux phases finales, le Stade français, amputé de nombreux joueurs, doit absolument remporter le choc contre Toulon ce soir. Le capitaine Pierre Rabadan est conscient de l'importance du match et a confiance en ses troupes.

Chaque début de saison, on vous annonce remplaçant. Vous finissez toujours titulaire et même capitaine comme ce soir face à Toulon. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Pierre RABADAN : Je commence à être habitué, cela fait dix ans que ça dure. Il vaut mieux que cela aille dans ce sens plutôt que dans l'autre. Mais ce soir, je suis capitaine par intérim. Nous sommes dans une période particulière. Tout le monde n’est pas là. Et l’on doit faire avec les forces du moment.

Pourtant la victoire est impérative face à Toulon…

P.R. : Oui. Nous sommes à domicile et nous avons besoin de points. Il faut absolument gagner ce match. Mais nous disposerons une nouvelle fois d’une équipe inédite. Au Stade français, j’ai connu des périodes difficiles pendant les tests de novembre ou pendant le Tournoi, mais à ce point, entre les internationaux et les blessés, c’est un sommet.

Comment abordez-vous cette rencontre face à Toulon ?

P.R. : On a conscience de son importance. Pour le club et pour l’atteinte de nos objectifs. On sait aussi toutes les difficultés que l’on a. Il ne faut donc pas trop se poser de questions. On craint ce match, on craint notre adversaire, mais il faut lui opposer une féroce envie de gagner.

Paradoxalement, le jeu que vous produisez est plutôt séduisant ?

P.R. : C’est d’autant plus frustrant. Sur les trois derniers matchs que l’on a joués, nous méritions de prendre plus de points. A Clermont, une erreur d’arbitrage nous coûte la victoire. Face à Albi, malgré les conditions climatiques, nous avons été moyens, mais nous avons beaucoup tenté, sans parvenir à prendre le bonus. Et ce week-end face au Racing, avec une équipe vraiment expérimentale, on fait un bon match, on produit plus de jeu que notre adversaire, on marque plus d’essais. Malgré cela, on écope d’un carton jaune, alors que deux de nos joueurs ont été agressés. C’est la loi des séries et il serait temps qu’elle prenne fin. Parce que, jusqu’à présent, il n’y a pas eu grand-chose de favorable avec nous.

Il n’est pourtant pas question de changer de méthode ?

P.R. : Non. Nous ne tomberons pas dans le panneau de pratiquer un jeu plus restrictif. Mais il faut nous y aider. Par contre, nous pouvons améliorer certains points. Pour être plus efficace, il nous faut trouver un meilleur équilibre entre les ballons joués et l’occupation du terrain, ce qui nous a fait défaut face au Racing notamment. Il nous faudra aussi être meilleur en conquête. C’est à ce prix que l’on inquiétera Toulon.

Toulon se présentera ce soir pour la première fois avec leur quatuor (Mignoni, Wilkinson, Contepomi, Williams). Un mot sur eux ?

P.R. : Beaucoup d’équipes aimeraient les avoir. Nous les premiers, au moins à certains postes. J’espère juste qu’ils ne seront pas bien réglés. Parce qu’individuellement, ce n’est pas loin d’être ce qui se fait de mieux. Notre mission sera de faire en sorte qu’ils brillent le moins possible.

De votre côté, Charlie Davies, 19 ans, sera titulaire à la mêlée. Pouvez-vous nous le présenter ?

P.R. : Il n’a pas eu de chance au début de saison, parce qu’il a eu des blessures à répétition. C’est un jeune joueur qui évoluait en deuxième division anglaise. Il a les qualités de son âge, il est insouciant et n’hésite pas à s’engager. Il faut encore qu’il s’imprègne du système de jeu. Il l’a bien fait face au Racing, mais il faut qu’il le fasse encore mieux ce soir, parce qu’en terme d’expérience, ce n’est pas la même chose que ce qu’il y aura en face.

Autre sujet : l’équipe de France. Midi olympique se demande aujourd’hui s’il fallait modifier le cinq de devant victorieux des Boks. Quel est votre sentiment ?

P.R. : Au vu de ce qu’il avait fait face au Boks, c’est difficile de changer des joueurs. Il aurait été logique de garder le même cinq de devant. Ce qui est rassurant, c’est qu’en changeant des joueurs, même si les Samoa étaient peu être moins cohérents, on a encore vu une équipe très performante. Pour gagner une Coupe du monde, il faut pouvoir compter sur 30 joueurs de même niveau. Les joueurs qui ont joué les Samoa avaient beaucoup à perdre, pas grand chose à gagner et malgré cela, ils ont réussi à faire un bon match et à prouver ce qu’ils valaient.

Que pensez-vous de cette tournée des Bleus.

P.R. : D’abord, l’équipe de France est plaisante à regarder. Je le répète, mais il me semble qu’un groupe d’une trentaine de joueurs est en train de naître, qu’il a parfaitement assimilé ce que lui demandait Marc Lièvremont, qu’il arrive à l’appliquer sur le terrain. Depuis la tournée d’été, il y a une progression constante. Je dirai que les Bleux sont favoris contre les Blacks. On va voir comment ils vivent ce statut.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?