Durand : Au risque de réussir…

Par Rugbyrama
  • nicolas durand racing-metro 2010
    nicolas durand racing-metro 2010
Publié le Mis à jour
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Il était titulaire au sein du club champion de France en 2009 et vice-champion en 2010. Mais le demi de mêlée Nicolas Durand a choisi de quitter Perpignan et le climat méditerranéen pour rejoindre la région parisienne et venir renforcer l’ambitieux Racing-Metro. Un choix sportif et personnel.

"Je me dis qu’à Paris, il fera peut-être moins beau mais qu’il y aura peut-être moins de vent". Nicolas Durand le confiait il y a plus de deux mois dans les colonnes de Midi Olympique, après avoir pris la décision ferme et définitive de rejoindre le Racing-Metro 92 à l’intersaison. Mais en effectuant ce choix, le demi de mêlée sait qu’il n’a pas uniquement quitté le soleil catalan. Sportivement aussi, il a voulu se mettre en danger, relever un nouveau défi. Et il est de taille puisque la raison aurait dû le pousser à continuer l’aventure avec l’Usap après un titre de champion de France et une finale de Top 14 perdue. Durand était l’indiscutable titulaire du club perpignanais à son poste et avait l’assurance de le rester. Seulement voilà, lui souhaitait connaître "une autre culture". Un nouvel environnement. "La prise de risque fait partie du bagage de rugbyman, mais aussi de la vie d’un homme, explique Durand dans Midi Olympique. Mon choix de signer au Racing a été mûrement réfléchi". Un choix à la fois sportif et personnel.

Personnel, car l’homme était en quête d’anonymat. La façon la plus simple de vivre enfin une vie normale. "A Perpignan, je n’étais jamais Nicolas Durand, l’homme. J’étais toujours Nicolas Durand, le joueur de rugby. C’est parfois un peu lourd, même si les gens sont profondément gentils. Seulement, à un moment donné, j’avais envie que l’on me regarde pour l’homme que je suis. Pas parce que je suis rugbyman". Alors le Valencien a délaissé son appartement de Sainte-Marie-la-Mer pour percer la brume parisienne. "A 28 ans, je suis prêt pour cette vie", affirme-t-il. Au Racing, il se sait attendu. Pierre Berbizier le désirait. Durand devra répondre présent et former une charnière de rêve avec el Mago, Juan Martin Hernandez. En cela, ses qualités resteront les mêmes : une bonne lecture du jeu, une belle passe mais surtout un profil d’animateur et de dynamiteur qui n’a que d’égal en France.

"Le club qui monte…"

Et même si l’ancien Biterrois manque de reconnaissance au niveau international (seulement deux sélections en équipe de France), il débarque au sein du club francilien avec une solide réputation. Il y a quelques semaines, le jeune Mathieu Lorée, qui sera son principal concurrent au poste de demi de mêlée, avouait sur notre site son impatience de travailler à ses côtés : "Je sais que le principal point fort de Nicolas reste l’animation du jeu. Il est très bon dans ce domaine. Avec lui, je vais donc m’améliorer sur ce point." Au-delà, après avoir tutoyé les sommets avec l’Usap et eu la chance de soulever le Bouclier de Brennus, Nicolas Durand veut grimper les échelons avec l’équipe francilienne. Après une excellente première saison pour son retour dans l’élite, son nouveau club est plus qu’ambitieux. Le risque qu’il prend est donc mesuré. "J’ai trouvé un club structuré, indique ainsi l’intéressé. Tout est mis en place pour que le joueur soit dans les meilleures conditions".

Et au vu du recrutement réalisé lors de cette intersaison, il est évident que le Racing souhaite griller les étapes pour trouver une place en haut de la hiérarchie hexagonale. Outre lui ou Hernandez, Benjamin Fall ou Mirco Bergamasco sont venus rejoindre les Sébastien Chabal, Lionel Nallet et autre François Steyn… Attention tout de même, l’ex-Catalan appelle d’abord à la prudence : "Le Racing est encore une équipe en phase de construction". Mais rapidement, l’ambition reprend le dessus : "Pour moi, c’est le club de demain. C’est vraiment le club qui monte, qui veut s’installer durablement et qui met tout en œuvre pour réussir". Son objectif est donc d’aider sa nouvelle formation à y parvenir et, pourquoi pas, aller décrocher le deuxième Brennus de sa carrière. S’éloigner du soleil vaut bien ça…

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