Bayonne signe l'exploit

Par Rugbyrama
  • Abdelatif BOUTATY - novembre 2010 - Bayonne
    Abdelatif BOUTATY - novembre 2010 - Bayonne
Publié le Mis à jour
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L'Aviron Bayonnais crée la surprise en s'imposant 24-20 au bout du suspense chez le Stade Français. Les Basques repartent vainqueurs de Charlety en inscrivant trois essais par Mazars, Huget et Peyras. Après une série d'infortune, les hommes de Christian Gajan voient enfin la chance leur sourire.

Au coup de sifflet final, tous les Bayonnais pouvaient lever les bras et pousser un grand "ouf" de soulagement. Quelques secondes auparavant, Mazars venait de sauver les siens sur son aile droite d'un tacle rageur à tout juste cinq mètres de la ligne d'essai, envoyant ainsi le ballon en touche et permettant au sien de conserver ce précieux succès. Jusqu'à ce jeudi, l'Aviron était considérée comme l'équipe "poissarde" par excellence du Top 14, perdant souvent sur des coups du sort. Les Basques ont cette fois refilé le chat noir à leurs adversaires du jour, bien malheureux dans la tournure des évènements, et qui perdent du coup une bonne opportunité de se rapprocher des écuries de tête.

Les locaux entamaient pourtant assez bien la rencontre, mettant d'entrée leurs adversaires sous pression. Les Bleu et Blanc étaient ainsi poussés à la faute et Dupuy par deux fois (13e,20e) venait logiquement donner l'avantage à son équipe 6-0. Le Stade Français était même tout proche de s'envoler lorsque Szarzewski se fit reprendre dans l'axe à un mètre de la ligne (25e). Puis, un premier coup de tonnerre basque s'abattait sur Charléty. Audy donnait pour Boyet qui sautait pour Peyras, et l'arrière bayonnais remettait intérieur pour Mazars qui concluait, totallement contre le cours du jeu, cette action d'école (29e). Dans la foulée, Beauxis voyait sa tentative de drop des 30m s'écraser contre le poteau, symbole de l'infortune parisienne. A l'inverse, l'Aviron affichait un réalisme insolent, et enfonçait même le clou. Moins de 10 minutes plus tard, Huget héritait sur son aile du ballon suite à une relance approximative de Rodriguez au milieu du terrain, tapait pour lui même, et s'en allait inscrire l'essai en solitaire (37e). Le public médusé de Charléty devait se pincer pour intégrer ce score de 6-17 à la pause, Boyer ayant réussi une pénalité à 40m dans l'axe juste avant le second essai.

Un retour pour rien

Les joueurs du Stade Français revennaient sur la pelouse visiblement vexés de la tournure du match, avec la rage aux dents. Totalement spectateurs, les visiteurs encaissaient coup sur coup deux pénalités de Dupuy (45e, 52e) et un essai d'Arias. L'ailier venait concrétiser un joli mouvement collectif suite à une chandelle de Dupuy mal contrôlée par la défense basque (48e). Le Stade Français repassait même devant grâce à une nouvelle pénalité de son buteur (56e). On pensait dès lors que le match avait définitivement tourné en la défaveur des Basques. Mais c'était sans compter l'influence du chat noir, qui poussa Roncero et Szarzewski à se percuter, laissant Huget le champ libre pour transpercer le rideau parisien et offrir à Peyras qui avait bien suivi le troisième essai bayonnais.

Les protégés de Michael Cheika ne s'en remettront jamais et laissaient ainsi les quatre points de la victoire aux courageux mais chanceux Bayonnais. Les Basques reviennent ainsi à hauteur de leurs adversaires du jour et mettent fin à la spirale négative de cinq défaites consécutives. Le Stade Français grille lui un nouveau joker dans l'optique de la qualification européenne. La poisse a quant à elle bien changé de propriétaire.

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