Castres en pleine croissance

Par Rugbyrama
  • sébastien tillous-borde castres 2010
    sébastien tillous-borde castres 2010
Publié le Mis à jour
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Cinquième l'an passé, le Castres olympique se positionne comme un redoutable outsider pour la saison de Top 14 qui s'amorce. Afin de bien préparer une année qui s'annonce chargée avec notamment un retour en H Cup, les Tarnais sont partis réviser leurs gammes cette semaine dans les Landes.

Après une saison 2008-2009 chaotique, le Castres olympique revit sous les ordres du duo Travers-Labit. Longtemps parmi les trois premiers du Top 14 l'an passé, les Tarnais ont achevé l'exercice précédent à la cinquième place ; une cinquième place synonyme de barrages et de Stadium pour l'issue frustrante que l'on sait. À l'aube de leur deuxième saison dans la cité de Jean Jaurès, les deux Laurent imposent leur méthode. "On est venu avec un projet sur trois ans. La stabilité et la régularité au niveau de l'effectif et du club sont deux aspects importants. Il n'est pas question que ce soit la révolution toutes les saisons", explique Laurent Labit. Résultat : une intersaison sereine du côté de Castres avec un effectif bonifié par l'arrivée du talonneur Benjamin Kayser et celle du centre Seremaia Baï.

Depuis plus d'un mois désormais, l'éventail des reprises s'est ouvert et le staff tarnais a retrouvé un groupe prêt à confirmer sa belle saison passée. "Les joueurs sont arrivés bien ressourcés avec l'envie de se remettre au travail. On les a retrouvés dans le même état d'esprit que quand ils nous ont quittés." Oublié le non-match des barrages ? "Il faut garder en mémoire ce match de Toulouse. Il doit nous permettre de grandir, d'avancer. Nous devons nous en servir déjà pour atteindre de nouveau les barrages et ensuite pour ne plus commettre les mêmes erreurs", note Laurent Labit. En effet, les objectifs du CO pour cette nouvelle année sont élevés. Jouer la qualification en Top 14 et pourquoi pas tenter le coup en H Cup où le sort a été assez clément (Edimbourg, Northampton, Cardiff). "C'est une poule ouverte qui ne comprend aucun des gros favoris de la compétition. Si on négocie bien les trois matchs à domicile et que l'on va grappiller quelques points à l'extérieur, pourquoi ne pas accrocher les quarts."

En stage dans les Landes

Pour se préparer à ces nombreux challenges qui s'offrent au CO cette saison, les Tarnais sont partis en stage, cette semaine, du côté des Landes et d'Hagetmau; un choix, fait plus tôt par Colomiers, et qui est tout sauf le fruit du hasard. "On venait déjà là avec Montauban. Le climat des Landes est intéressant. Les installations sont de top niveau et les hébergements, faits de bungalows améliorés, permettent une bonne cohabitation de tout le groupe." Trois axes ont été définis pour cette semaine de travail où le rugby sera au centre des débats. "Tout d'abord, on va travailler le jeu, les aspects offensifs et défensifs. Nous disposons de tout l'effectif et nous pourrons parler de système de jeu. Ensuite, ce stage va permettre de renforcer la cohésion et l'état d'esprit du groupe. Enfin, une grosse réunion en début de semaine a permis de redéfinir le fonctionnement, les règles de vie et les objectifs pour la saison."

Vendredi, à 18h30, Castres jouera le premier de ses trois matchs de préparation. L'adversaire sera la Section paloise. "Ça sera une partie difficile, Pau est un bon adversaire qui va jouer les premiers rôle de Pro D2 , prévoit Laurent Labit. Notre objectif sera de mettre en place le jeu que l'on aura travaillé cette semaine, de trouver de la cohésion et de la justesse." Le jeu, cette saison, c'est bien évidemment, aussi les nouvelles règles. Pour s'y préparer, l'arbitre Pascal Gaüzere était invité ce jeudi pour une intervention de deux heures destinée à sensibiliser les joueurs.

Contre Toulouse à Béziers

Cette saison, le CO veut continuer sa croissance. Cela passera par le terrain bien sûr mais pas uniquement. La délocalisation du match contre Toulouse au stade de la Méditerranée de Béziers, le 21 août, entre également dans cette logique. "Tous les clubs veulent grandir, évoluer même si les supporters veulent que l'on joue à Castres. Il est important de trouver des recettes et le stade Pierre-Antoine est une enceinte vieillissante qui ne peut accueillir que 10 000 personnes, et encore pas dans les meilleures conditions. De plus, il n'y a pas de restaurants, pas de loges. C'est compliqué de faire des recettes. On ne peut pas économiquement rester dans notre coin", assène Laurent Labit. La mutation castraise est en marche.

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