Montpellier : Galthié s'était trompé...

Avant le coup d'envoi de la rencontre, Fabien Galthié avait évoqué, en toute franchise, ses craintes à l'orée de cette phase retour : "Depuis la coupure de novembre, pour être honnête, je sens moins bien les choses. Pour plein de raisons… Je ne sens pas le même engagement qu’en début de saison."

Mercredi soir, les hommes de terrain ont apporté un cinglant démenti à ses impressions en dominant Biarritz 22 à 16 grâce à une combativité de tous les instants et à une vaillance irréprochable. "L'équipe a été capable d'imposer un gros combat devant et de résister héroïquement en défense", pouvait ainsi se féliciter le spécialiste des avants, Eric Bechu. Après une première période marquée par une grande efficacité (19-3), le MHR s'est retrouvé privé de ballons et contraint de défendre à tours de bras. Alors, certes, mercredi soir, Montpellier n'a pas retrouvé tout son pétillant et son allant. Mais personne ne souhaitait s'éterniser sur ces difficultés dans l'animation et la construction. "Il était très important de réattaquer avec un succès, résume François Trinh-Duc, auteur d'un essai en contre pour son retour. Le groupe avait beaucoup d'appréhension avant ce match. L'essentiel est assuré, c'est encore une marche de gravie." De son côté aussi, Julien Tomas se refuse "à faire la fine bouche. Honnêtement, je suis très soulagé car match était loin d'être gagné."

"Ca va être très difficile..."

Dans un élan philosophique, Eric Béchu relativise les petites inquiétudes nées de cette victoire acquise dans la douleur : "Les gens ont la mémoire courte : il y a six mois, tous les observateurs annonçaient que Montpellier allait lutter pour son maintien. Si ce pronostic avait été juste, on aurait dit que ce succès était une grande performance". Les quatre points obtenus mercredi permettent au MHR de se maintenir à la deuxième place - avec neuf longueurs d'avance sur le septième, Bayonne - et d'attaquer avec confiance sa série de cinq duels face à des concurrents directs. A commencer par le déplacement au Racing-Metro, ce dimanche. "On avait cueilli tout le monde à froid en début de saison, se remémore Julien Tomas. Maintenant, les grosses formations sont rodées et en plus, tout le monde nous attend". Eric Bechu n'ignore pas la difficulté de la mission confirmation programmée pour la nouvelle année : "Nous sommes deuxièmes mais chacun sait que ça va être très difficile de rester à cette place."