Bouilhou-Nyanga : histoires d'essais

Une semaine après avoir encaissé une cinglante défaite au Stade de France contre le Racing-Metro, le Stade toulousain a réagi. Faisant preuve d'abnégation au combat et de réalisme. Avec Jean Bouilhou et Yannick Nyanga pour concrétiser les temps forts. Anecdotique ? Pas certain. Les deux hommes, dans des registres différents, ont été déterminants. Après coup, ils savouraient forcément ce succès qui ne figurait pas vraiment au tableau de marche des Rouge et Noir. Un succès qui leur offre quasiment un billet pour les demi-finales. "Cette victoire est belle. Bien au-delà du score, cela nous rassure quant à l'engagement. C'est une grosse bouffée d'oxygène pour la suite, de la confiance en plus en vue du quart de finale de Coupe d'Europe que nous jouerons face à Biarritz", avouait Bouilhou avant de se remémorer son essai: "Nous montons très haut en défense, plus haut que d'habitude, et je me retrouve au niveau de la ligne d'attaque de l'Usap. Du coup, je peux récupérer la passe de Laharrague et je n'ai plus qu'à courir... A un moment, j'ai pensé que je ne pourrai pas y arriver mais en regardant l'écran géant, je me suis vu tout seul, sans défenseur. Là j'ai su que c'était bon."

Porical n'a pas résisté

Quarante minutes plus tard, c'était au tour de Nyanga de faire basculer la rencontre. Sensations: "Je vois que le dégagement de David (Skrela, N.D.L.R.) est contré et je suis prêt à récupérer la balle. Auparavant, je jette un coup d'oeil en direction de l'arbitre, pour tenter de savoir s'il avait également vu le contre ; je ne voulais pas être pénalisé. Finalement, je dévie le ballon qui est récupéré et je me replace en bord de touche." Albacete et Caucaunibuca parvenaient à le décaler pour un ultime face-à-face avec Jérôme Porical qui ne résistera pas. Nyanga tout droit. "J'essaie de le travailler, sauf qu'il ne mord pas à la feinte. Du coup, j'y vais en force et ça marche. Cet essai nous offre une victoire importante mais il ne nous assure de rien. Cela nous montre juste la voie à suivre : il faut mettre du combat, de l'engagement."