Toulon a encore le droit d'espérer

Par Rugbyrama
  • Jonny Wilkinson - Toulon - avril 2011
    Jonny Wilkinson - Toulon - avril 2011
Publié le Mis à jour
Partager :

Toulon a assuré l'essentiel en venant à bout du leader toulousain, venu avec une équipe remaniée (21-9). Longtemps contrés dans le combat, les Varois ont bénéficié d'un doublé de l'ailier Paul Sackey pour prendre le large et s'imposer. Le RCT est toujours en course pour se qualifier.

Le coup de tête rageur qu'adressa Mourad Boudjellal à Joe Van Niekerk pour féliciter ce dernier quand il quitta le terrain en disait long sur le soulagement du président toulonnais. Et surtout sur son appétit de victoire qui, au terme de cette belle après-midi printanière, doit être décuplé. Lui qui proposait en début de semaine de fournir des joueurs à Guy Novès pour l'aider à composer son équipe de " seconds couteaux ", peut aujourd'hui lever les bras au ciel. Mais le président fantasque, ainsi que ses joueurs, ont eu chaud.

Ce sont ces mêmes joueurs qui peinent à trouver du temps de jeu dans l'effectif pléthorique haut-garonnais qui lui ont donné le plus de sueurs froides. Les Lacombe, Lamboley, Sowerby et Doussain n'ont, de toute évidence, pas fait de ce voyage sur les bords de la Méditerranée une excursion touristique. Ils sont venus prouver à leur encadrement que celui-ci pouvait compter sur eux pour la fin de la saison. Ils ont ainsi tenu la dragée haute à l'armada toulonnaise pendant plus d'une mi-temps, alors que cette dernière jouait avec son meilleur seizième homme, le public varois, encore venu en nombre. Malgré ce soutien, les choses ne furent pas simples pour des Toulonnais qui ont probablement été gênés par le terrible enjeu de ce match. Après une entame intéressante, la première mi-temps se résuma à un festival de fautes et de maladresses, précipitant la rencontre dans un duel de buteurs, où chacun des acteurs montrèrent leur qualité en l'exercice : tandis que Florian Fritz passait deux pénalités lointaines (4e, 30e), Sieur Wilkinson claquait un drop monstrueux de la ligne médiane (16e). Malgré tout, les Toulonnais étaient menés à la pause sur le score de 3 à 6.

La révolte toulonnaise

Enfin à leur aise dans ce temple du ballon rond qui ne demandait qu'à rugir de plaisir, les Toulonnais revenaient des vestiaires avec un peu plus de sérénité et d'application, deux choses qui leur manquaient jusqu'alors. De cette sérénité vint une révolte, terrible et brutale : quinze points inscrits en un peu plus de cinq minutes. Quinze points marqués par un doublé de Paul Sackey (53e, 56e), une transformation (53e) et une pénalité (52e) de Wilkinson. Une révolte qui coïncide paradoxalement avec l'entrée des " pointures " toulousaines (Servat, Johnston, Picamoles, Médard) qui n'ont rien pu faire face à une équipe varoise enfin relâchée. Une fois la déferlante passée, les Stadistes ont bien tenté d'aller chercher un point de bonus défensif qui aurait allégé la peine d'un voyage en bus si long, mais en vain. Doussain, irrégulier dans l'exercice des tirs aux buts, trouvait enfin sa cible à l'heure de jeu (61e). Mais il était trop tard. Il aurait fallu bien plus pour inquiéter une équipe qui s'était promis, dans la confidentialité d'un huis-clos aussi efficace que pesant, de ne pas mourir ce jour là. L'histoire nous dira si le point de bonus offensif oublié en fin de match aura une quelconque conséquence sur la suite... La prochaine journée, qui les opposera à une autre équipe qui n'en finit pas de survivre (Perpignan), sera en ce sens riche d'enseignements.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?