Castres : Le jeu en ligne de mire

Par Rugbyrama
  • Pierre-Emmanuel Garcia - Castres - Septembre 2010
    Pierre-Emmanuel Garcia - Castres - Septembre 2010
Publié le Mis à jour
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Castres, qui nourrissait des ambitions pour son déplacement à Montpellier, est rentré bredouille samedi soir (12-23). Les Tarnais ont le sentiment d'avoir produit leur prestation la plus aboutie à l'extérieur mais ils manquent encore de certitudes et d'automatismes dans leur jeu de ligne.

A Montpellier samedi, les Castrais étaient à la recherche d'un match référence à l'extérieur. C'est raté puisque pour la première fois de la saison, le CO a terminé une rencontre sans prendre le moindre point. Il avait en effet ramené le bonus défensif lors de ses deux déplacements précédents, à la Rochelle (17-22) et à Paris (34-40). Cette fois donc, les Tarnais sont rentrés bredouilles. Après la rencontre, un sentiment de frustration dominait. Car ils ont bel et bien l'impression d'avoir livré au Du-Manoir leur meilleure prestation loin de leurs bases. "Paradoxalement, c'est le seul match à l'extérieur où nous avons l'impression d'avoir mis en place notre jeu, où nous prenons la rencontre par le bon bout avec une entame digne de ce nom et au final, nous rentrons avec un zéro pointé. C'est très frustrant", regrettait le centre Romain Cabannes, tandis que le co entraîneur Laurent Labit fustigeait "deux décisions litigieuses de l'arbitre sur les deux essais montpelliérains".

Au vu de la physionomie du match, les hommes du tandem Labit-Travers avaient effectivement les moyens de faire quelque chose. Jusqu'à la dernière seconde de jeu, ils auraient pu prendre le point de bonus défensif avec une série de pick and go des avants à quelques centimètres de la ligne d'en-but montpelliéraine. Cette action est en fait symptomatique du mal qui ronge les Castrais depuis le début de la saison : ils ne concrétisent pas leurs occasions. Un mauvais choix, une faute de main ou au sol viennent inexorablement mettre à mal leurs actions.

Cabannes : "De la fébrilité"

Leur incapacité à conserver le ballon est montrée du doigt. "Nous avons produit plus de jeu que d'habitude alors il y a forcément plus de déchet, reprend Romain Cabannes. Il y avait aussi de la fatigue en deuxième période, nous n'avons pas tenu le rythme." Le nouveau statut des Tarnais, qui constituaient une jolie surprise l'an dernier et qui sont attendus cette saison, est encore difficile à assumer semble-t-il. "On se met plus la pression que l'an dernier et il y a plus de fébrilité, c'est vrai," reconnaît l'ancien Biarrot.

Le CO a en tout cas raté une belle occasion. Car il a dominé le MHR durant le premier acte. Alors qu'ils péchaient dans leurs début de match depuis le début de la saison, les joueurs ont soigné leur entame et menaient 6-0 à la 17e minute de jeu grâce à deux pénalités de Romain Teulet. Et comme à son habitude, la conquête s'est montrée solide avec notamment six ballons récupérés en touche sur alignement adverse. Mais la finition fait défaut donc et l'équipe n'a pas pu bonifier ses bons lancements. Castres pointe aujourd'hui à une médiocre dixième place du classement. Mais il n'y a pas lieu de s'affoler, car il compte seulement un point de retard sur le sixième, Brive. Justement, c'est un CABCL euphorique après sa victoire à Paris qui se présentera à Pierre-Antoine samedi. Et là, il faudra faire feu de tout bois. Car quand on ne gagne pas à l'extérieur, il faut absolument assurer à domicile sous peine de se mettre, déjà, dans le rouge.

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