Le Racing roi de Paris

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le Mis à jour
Partager :

Dans le derby de la Capitale, le Racing-Metro a pris le dessus sur le Stade français (15-13). Sur une pelouse enneigée, les Franciliens ont été supérieurs devant, dominant en mêlée fermée et assurant des mauls dévastateurs. Grâce à un essai opportuniste de Phillips, Paris décroche le bonus défensif.

Le derby aurait pu promettre, il promettait même, mais, une fois n'est pas coutume, la montagne a accouché d'une souris. Et plutôt petite. La faute notamment à des conditions pas vraiment favorables, que ce soit au niveau de la météo comme au niveau de l'enjeu. Les deux équipes parisiennes étaientt dans un impératif de victoire. La neige présente au coup d'envoi fondait au fil des coups de pied balayant le terrain, Southwell rendant la pareille à Scarbrough, Beauxis puis Oelshig à Wisniewski, et même Gurruchaga à Steyn. Il fallait bien quelques accrochages pour réchauffer les cœurs et remettre la rencontre dans son contexte de derby, et dans le rôle des chauffeurs de salle, Mirco Bergamasco et Andrea Lo Cicero pour le Racing et Arias et Papé pour le Stade Français. Sinon, pas grand chose à signaler...

RAS diraient certains, si ce n'est l'essai plein de malice d'Ollie Phillips suite à une pénalité de Dupuy qui échouait sur la barre transversale. L'ailier anglais avait suivi le coup de pied et, au nez et à la barbe des Racingmen, récupérait le ballon pour pointer en-but et donner alors l'avantage aux siens (13-12). Au préalable, Wisniewski et Steyn avaient pris le meilleur sur Julien Dupuy dans les tentatives de tirs au but, justement. Les protégés de Didier Faugeronb étaient plus souvent pénalisés dans l'ensemble.

Et la mêlée du Racing entra en scène

Ces pénalités, c'est la mêlée des Ciel et Blanc qui en donnait une majeure partie. Le trio Brugnaut-Noirot-Orlandi mettait au supplice son homologue et offrait donc les cartouches pour briller à l'ouvreur francilien et François Steyn, qui n'ont pas été plus heureux que ça dans leurs tentatives (5 sur 10 au total). Mais ça suffisait ! Trop de pénalités ont été sifflées à l'encontre des visiteurs stadistes pour leur permettre d'espérer quoi que ce soit. Et pas que dans l'affrontement fermé. Le groupé pénétrant juste avant la pause est un modèle du genre à voir et revoir pour toutes les équipes. Le pack, conduit par Jérôme Fillol, emportait celui de Julien Dupuy sur quelques cinquante mètres !

Et comme si ça ne suffisait pas à abaisser le moral, Mr Péchambert sévissait avec un carton jaune pour Tom Palmer qui avait écroulé l'infernale machine. Et c’était ainsi pendant toute la seconde période, les hommes du duo Berbizier-Mannix appuyaient là où ça fait mal. Face à ce jeu réducteur, les Parisiens ne proposaient guère mieux, un jeu à une passe où Julien Dupuy paraissait bien seul à vouloir dynamiser cette rencontre. Leguizamon s'éteignait à petit feu, Parisse se perdait dans des discussions avec le maître du jeu et Papé trop occupé avec Lo Cicero. Et même la rentrée de Juan Martin Hernandez n’apportait rien à ce match quelque peu insipide. Faute de briller, le Racing a fait le métier et s'impose en gagne-petit. Mais gagne quand même, ce qu'aurait bien aimé faire les troupes du président Guazzini. Pour un derby digne de ce nom, il faudra au moins attendre le match retour.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?