Paris : Les jours les plus longs...

Par Rugbyrama
  • Dimitri SZARZEWSKI - 04.11.2010 - Stade Francais
    Dimitri SZARZEWSKI - 04.11.2010 - Stade Francais
Publié le Mis à jour
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"On attend." Les joueurs parisiens semblent s'être tous passés le mot. A trois jours du passage de leur club devant la DNACG, aucun ne souhaite vraiment s'exprimer. Pourtant, ils sont loin d'être inactifs. Certains Stadistes seraient même en train de chercher des clubs comme solutions de secours.

"Nous apprenons tout ce qu'il se passe par la presse. On attend de voir lundi." Les brefs propos de Dimitri Szarzweski résument la situation des joueurs du Stade français. Dans l'attente du nouveau passage de leur club devant la DNACG, ils ne savent pas encore de quoi l'avenir sera fait. Le troisième ligne Pierre Rabadan va dans ce sens : "Je ne sais pas ce qui se passe. J'attends." Impossible d'en savoir plus. Consignes ou pas, les Parisiens ne veulent pas s'exprimer. Même sur leur vécu de cette position inconfortable. "C'est une situation embarrassante, oui. Mais je ne souhaite pas en dire plus", répond le talonneur et international français. Même son de cloche du côté du pilier David Attoub : "C'est aux dirigeants de s'exprimer." Et Rabadan : "Je ne peux pas répondre... Pour le moment on ne sait rien..."

Info ou intox ? Quoi qu'il en soit, certains se pencheraient déjà sur leur avenir. Contrairement à ce que tous semblent laisser entendre. Il y a plusieurs éventualités possibles. La pire situation serait la relégation en Fédérale 1. Les contrats seraient alors rompus. Les joueurs libres de partir. Le président Max Guazzini avait même indiqué en début de semaine que, dans ce cas, le club serait "forcément" contraint de déposer le bilan. Alors que la période des transferts est terminée depuis le 15 juin, tous les rugbymen parisiens ne trouveraient pas aussi facilement un club que Mathieu Bastareaud, courtisé depuis plusieurs semaines par le RC Toulon.

Des joueurs déjà en recherche d'autres clubs ?

En cas de maintien dans le monde professionnel, Top 14 ou Pro D2, le budget serait forcément revu à la baisse. Pas de quoi accueillir la vingtaine de recrues prévues à Paris. Les Kelleher et autres Contepomi devraient se mettre à la recherche d'une autre destination pour la saison prochaine. Comme la masse salariale diminuerait également, pourquoi les Parisiens restants et les recrues ne se mettraient-ils pas à prospecter dès maintenant dans la sphère rugbystique ? Des contacts auraient déjà été noués. Par exemple, le quotidien Le Progrès annonce ce vendredi que le Lou serait intéressé par Pascal Papé et David Attoub. Des liens auraient été noués. Ce que n'a pas confirmé le pilier parisien : "Je parlerais au moment opportun. Je n'ai rien à dire." Pourtant, les indiscrétions révèlent que ça s'active sur le marché... De son côté, Toulouse se renseigne sur Dimitri Szarzewski, selon plusieurs sources proches.

Le problème pour les joueurs : les clubs de Top 14 intéressés pourraient proposer des salaires bien moins importants que ceux perçus en ce moment. Car au Stade français, les problèmes actuels entraîneront, au minimum, une diminution des salaires. Les joueurs, sans grande marge de manœuvre, pourraient se tourner vers le syndicat des joueurs, Provale. En pleine période des reprises, reste à savoir comment la Ligue gérera la situation si le club est relégué. A moins que le duo Laporte-Guazzini n'arrive d'ici lundi 27 juin, à récolter les 12 millions que s'était engagée à verser la FACEM et sur lesquels le club basait son budget... Une journée forcément attendue aussi du côté de La Rochelle et Colomiers.

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