Montpellier, c'est la folie

Par Rugbyrama
  • Fulgence OUEDRAOGO et Francois TRINH DUC - 28.05.2011 - Montpellier
    Fulgence OUEDRAOGO et Francois TRINH DUC - 28.05.2011 - Montpellier
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Insouciants et toujours imprévisibles, les Montpelliérains ont su trouver les ressources pour renverser une situation mal embarquée dans les dernières minutes de la demi-finale contre le Racing et valider leur billet pour le stade de France. Retour sur ce final inespéré avec les acteurs héraultais.

S'il est une vertu qui caractérise le groupe de Montpellier, c'est son enthousiasme qui lui confère des ressources insoupçonnées. Les cinq dernières minutes de samedi en sont la démonstration. "La fin, c'était la folie", résume Fulgence Ouedraogo. Alors qu'ils avaient compté jusqu'à 17 points d'avance, les Héraultais se sont retrouvés menés à la 75e minute après le troisième essai du Racing. "C'était tragique, confesse Ouedraogo. On s'est fragilisé quand le Racing nous a imposé son défi physique. Et là, j'avais l'impression que c'était perdu." Même les entraîneurs du MHR, qui connaissent mieux que personne les capacités de réaction de leurs joueurs, n'y croyaient plus. "Sincèrement, je pensais que c'était fini, admet Eric Béchu. J'étais déjà en train de me demander comment on allait travailler mentalement pour accepter cette défaite.""Après avoir cru qu'on avait gagné à une demi-heure de la fin, j'ai cru qu'on avait perdu", ajoute Fabien Galthié.

"On fait n'importe quoi"

Ce même Fabien Galthié qui, en haut de la tribune du stade Vélodrome, s'était levé sur l'essai de Qovu pour rejoindre son staff au bord de la pelouse. Avant de se rasseoir pour assister à l'impensable... Fulgence Ouedraogo raconte, comme s'il revivait l'action: "Sur le coup d'envoi, il fallait récupérer le ballon pour les mettre à la faute. On a répété: "Il faut l'attraper." Nous y parvenons et on fait n'importe quoi derrière. A partir de cet instant, je n'ai pas tout compris à ce qu'il se passait. D'abord, on tape par-dessus. Là, je me dis: "Non, on va perdre le ballon !". Mais le Racing nous le rend à nouveau. Ensuite, on obtient cette pénalité dans notre camp. Avec le vent, je crois qu'on peut la tenter. Mais notre Fidjien (Nagusa, NDLR) la joue vite à la main. Encore une fois, je me dis: "Oh non...". Et puis on obtient cette autre pénalité dans leur camp. Il faut féliciter Martin (Bustos Moyano, NDLR) qui n'a pas tremblé."

Jusqu'à l'ultime seconde

"On n'a pas baissé la tête après l'essai, se félicite François Trinh-Duc. On n'avait rien à perdre..." L'ouvreur qui voulait apporter sa pierre à l'édifice en fin de rencontre pour se racheter d'avoir laissé son équipe à quatorze en seconde période. Une infériorité qu'elle a payé cher. "J'ai essayé de redonner de l'enthousiasme à mon retour pour ne pas laisser l'équipe gamberger." Mais même après cette énième pénalité de Bustos Moyano - "une machine de guerre", selon Trinh-Duc -, les supporters montpelliérains ont dû retenir leur souffle jusqu'au bout. Jusqu'à cette tentative de drop ratée par Jonathan Wisniewski dans les arrêts de jeu. Ouedraogo revit aussi ce moment avec ferveur : "Il est en bonne position et je sais qu'il faut absolument lui mettre la pression pour qu'il le rate. Alors on sort à fond et quand on monte sur lui, je vois qu'il n'est pas bien équilibré... Je me retourne et j'aperçois le ballon passer à côté." Et après ? "Après, c'est la folie", répète Ouedraogo. Comme depuis le début de saison.

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