Le Stade français s'est fait peur

Par Rugbyrama
  • Julien ARIAS - Janvier 2010 - Stade Francais
    Julien ARIAS - Janvier 2010 - Stade Francais
Publié le Mis à jour
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Après une première période largement maitrisée avec cinq essais marqués, le Stade français a souffert mille maux ensuite et a vu Castres fondre derrière lui. Le troisième ligne Caballero s'est même vu logiquement refuser un essai à la sirène. Paris s'impose (40-34) et le CO glane le bonus défensif.

40-34 ou l'histoire d'un match qui aurait pu frôler la catastrophe parisienne. A l'image de l'essai du talonneur parisien Dimitri Szarzewski dès la cinquième minute en bout de course, le Stade français avait bien l'intention de marquer son territoire à Charléty et de viser une troisième victoire en championnat. Dans cette optique, la première mi-temps est une réelle démonstration de la force parisienne: quand les Castrais ne peuvent qu'ouvrir le compteur à coups de pénalités signées Seremaia Baï (3e, 12e et 23e notamment), les Parisiens se font remarquer par deux doublés: l'international italien Sergio Parisse (17e, 29e) et l'anglais Ollie Phillips (19é, 37e) oeuvrent main dans la main pour une domination parisienne et offrent un véritable festival.

A la mi-temps, le Stade français mène 40-17. Le trou est fait et le bonus offensif semblent presque une formalité. A noter toutefois côté castrais qu'en dépit de l'absence du Monsieur Plus Romain Tellet et ses 2000 points, et même de McIntyre à l'ouverture, l'ouvreur Baï permet à chaque fois d'y croire. Face à un Beauxis malmené dans les pénalités comme les transformations et qui sera secondé par Julien Dupuy, le Fidjien permet de garder le moral pour le CO.

Le sursaut castrais

Mais les Tarnais eux aussi ont quelque chose à prouver avec leurs deux premières victoires en Top 14: Laurent Labit fait tourner l'effectif notamment en première ligne avec l'entrée de Ducalcon, Bonello et Forestier de retour des vestiaires pour asphyxier les Parisiens sur la durée. Et ça marche: le Stade français se laisse surprendre. Certes, Isosefa Tekori avait permis de souffler un peu par un premier essai castrais en première mi-temps mais c'est davantage l'essai d'Ibrahim Diarra (62e) qui insuffle le vent d'espoir côté tarnais. Sur une chevauché dans les 22 mètres, résistant fièrement notamment à Bastareaud, le numéro 6 castrais aplatit derrière l'en-but parisien. Les Castrais vont d'abord croire au bonus défensif avec un essai presque dans la foulée signé Yoan Audrin (64e)...avant de penser à la victoire finale.

Car il est un homme qui n'a souffert d'aucun complexe ce soir: Pierre Bernard. Rentré à la 56e minute, il a tout réussi: une transformation et Castres revient à 31 points et même une pénalité suite à une faute de Leguizamon qui hisse les Castrais à six points des parisiens (64e). La fin est à l'image de ce match débridé: les cloches retentissent, et dans un sursaut d'orgueil, Tillous-Borde montre l'exemple en piquant dans l'axe pour mieux progresser dans les 22, Tékori joue l'épreuve de force pour pénétrer les 5 derniers mètres de Paris. La passe sautée vers Yannick Caballero est à deux doigts d'offrir la victoire aux Castrais sur un plateau...arbitrage vidéo et finalement: Caballero a lâché le cuir dans l'en-but des locaux, on en reste à 40-34. A des années lumières de la belle domination parisienne de l'an dernier à Jean Bouin, jamais inquiété par les Tarnais (44-18 en 6e journée), le Stade français a cette fois-ci eu très chaud.

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