Paris s'exporte

Les Parisiens se sont imposés Armandie, prenant l'avantage au score dès les premières minutes de la rencontre, avec un essai controversé accordé à Valançon (10e) par l'arbitrage vidéo malgré un en-avant sur la dernière passe. Au quart d'heure de jeu, Paris menait 8-0, mais c'était sans compter sur la réaction agenaise, avec un essai de Fono, porté par un maul puissant (17e). Agen prenait alors offensivement les rênes de cette première mi-temps, et Dulin offrait un deuxième essai à son camp juste avant la pause, permettant au SUA de mener au score pour la première fois de la partie (12-11).

Mais cette domination au tableau d'affichage était de courte durée pour les coéquipiers de Jean Monribot, pénalisés sur la sirène pour une faute au sol de Fono. De nouveau menés, les Agenais n'allaient plus revenir, produisant une seconde période bien plus désorganisée que la première. Subissant en défense, ils avaient une bonne part de responsabilités sur le deuxième essai du Stade français, où Arias, auteur d'une percée remarquable, échappait à quatre plaqueurs avant de faire une dernière passe pour Haskell (43e).

Premier succès à l'extérieur

Entre pertes de balles, notamment dans les derniers mètres de leurs attaques, indiscipline chronique et manque d'organisation offensive, Agen n'a pu que s'incliner mais peut nourrir des regrets. En effet, supérieur en mêlée et solidaire, le club lot-et-garonnais aurait mérité un bonus défensif au regard de ses nombreuses actions, particulièrement en première mi-temps contre le vent. Pourtant encouragés par un public qui a répondu présent à l'appel du président Tingaud cette semaine, venant en nombre remplir les travées d'Armandie, les Agenais se sont laissés déborder par des fautes trop nombreuses qui les ont empêchés de mener leurs actions à terme et de dérouler le jeu comme ils l'auraient souhaité.

En face, et malgré la victoire, les problèmes du Stade français ne semblent pas tout à fait être résolus. Une nouvelle fois, les Parisiens n'ont plus marqué le moindre point à partir de la 65e minute. Mais cette fois, l'écart était déjà fait, grâce à la botte de la recrue phare du club, Rodriguez-Gurruchaga, qui a suppléé avec succès un Beauxis peu en réussite au pied cet après-midi, bien que très bon à la relance et initiateur de bon nombre des attaques parisiennes. Auteur de quatre pénalités et une transformation, Rodriguez-Gurruchaga aura presque creusé l'écart à lui seul, marquant quatorze des quinze points qui ont permis au Stade français de connaître sa première victoire à l'extérieur cette saison.