Perpignan au forceps

Par Rugbyrama
  • Tchale-Watchou - Septembre 2010 - Perpignan
    Tchale-Watchou - Septembre 2010 - Perpignan
Publié le Mis à jour
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Menés 18-12 à la mi-temps par des Parisiens décomplexés, les Perpignanais se sont fait peur une nouvelle fois sur leur terrain mais ils ont trouvé les ressources en deuxième période pour s'imposer d'un petit point, 22 à 21. L'Usap a assuré mais n'a pas encore rassuré.

Dans une ambiance électrique après des résultats décevants de part et d'autre, l'Usap et le Stade français s'affrontaient pour se rassurer et glaner des points pour retrouver un rang digne de leurs statuts respectifs. L'opposition,qui n'était pas sans rappeler une affiche de phases finales, s'annonçait ainsi rude entre deux ténors du championnat déjà sous pression après moins d'un tiers de la saison écoulée. Et dans ce contexte particulier, c'est Paris qui prenait le meilleur départ par une pénalité de Beauxis (5e). Les choses se compliquaient d'ailleurs très vite pour les locaux. Après deux chaudes embrassades, c'est Cazenave qui écopait d'un carton jaune pour être venu faire valoir son point de vue alors que les esprits s'étaient calmés (7e). Perpignan allait donc évoluer à 14 pendant 10 minutes, et il n'en fallait pas plus pour que Paris en profite. Sur une mêlée à 5 mètres, alors que Sid était passé à la mêlée, Parisse sortait à droite pour Dupuy, la ballon filait à l'aile pour Arias qui marquait en force (9e).

On assistait alors à un premier acte inconstant où beaucoup de fautes et de maladresses étaient commises, et où les bons enchainements alternaient avec des phases où le rythme retombait. Paris pliait à plusieurs reprises mais ne rompait jamais notamment grâce à un énorme travail de joueurs comme Szarzewski, Parisse ou Haskell qui se multipliaient en défense et faisaient régulièrement reculer les Catalans à l'impact. C'est ainsi en agressant leurs adversaires sur les zones de rucks que les Parisiens récupéraient un ballon qu'aucun Sang et Or n'était venu réclamer et que Valançon, presque seul, s'en allait inscrire un essai assassin à la 22e. De son côté, Porical s'occupait de meubler (12e, 18e, 21e, 38e). Les deux équipes se séparaient à la pause sur un score de 18 à 12 mérité pour des Parisiens sérieux et réalistes.

Le one-man show de Porical

La deuxième période avait un léger goût de déjà vu pour les Catalans qui se retrouvaient rapidement à 14 après une obstruction de Marty sur Arias juste devant son en-but. Paris n'en profitait pas et devait attendre la 53e pour marquer de nouveaux points par Beauxis, à la suite d'une action litigieuse au cours de laquelle Bastareaud était pris sans ballon alors que l'essai lui tendait les bras et qui aurait mérité un nouveau carton voire un essai de pénalité. Une action à sept points qui n'en rapportait finalement que trois, et qui pourrait faire jaser tant le match était serré.

C'était en effet le tournant du match, puisque à la suite du renvoi, les Catalans revenaient à l'attaque dans le camp parisien et Porical, dans un très grand jour, héritait de la balle en bout de ligne, tapait par-dessus la défense et récupérait acrobatiquement pour aller plonger dans l'en-but (55e). Alors qu'ils auraient pu être distancés, les Catalans revenaient à 21-19. Perpignan monopolisait le ballon et mettait la défense parisienne à contribution. Il ne manquait plus qu'une dernière touche pour que le scénario soit parfait pour des Perpignanais qui dominaient largement les débats, et c'est bien évidemment Porical, encore et toujours lui, qui se chargeait de crucifier les Parisiens à la 62e. Les joueurs de la capitale tentaient bien de se rebeller mais n'avançaient plus et ne pouvaient plus rien faire pour inverser la tendance. Ils repartaient donc avec un bonus défensif amer tant ils échouaient près du but. Pour Perpignan, c'était bien le minimum que de gagner ce samedi avant de se déplacer chez l'épouvantail bayonnais, et les Catalans peuvent encore une fois remercier Porical, auteur de tous les points de son équipe.

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