Bourgoin, une lanterne d'espoir

Personne ne s'attendait à un miracle à Castres lors de la 11e journée. Avec une équipe fortement handicapée par les blessures et les promotions de nombreux espoirs, les Berjalliens ont fait comme ils ont pu. Mieux ils ont même trouvé une lueur d'espoir dans le Tarn pour le plus grand bonheur de l'entraîneur Xavier Péméja : "Je suis heureux, parce que j'ai vu des mecs qui avaient des couilles, qui ne se sont pas enlevés pendant 80 minutes. Ils ont plié, plié, plié mais mentalement ils n'ont pas craqué. C'est ça que j'appelle de la cohésion." Alors que l'on pensait cette équipe de Bourgoin moribonde, baissant la tête en se dirigeant vers une descente pronostiquée, elle a démontré qu'elle était toujours fière et qu'elle comptait se battre pour survivre. Personne n'a rendu les armes comme l'expliquait ce lundi Jean-François Coux dans Midi Olympique : "Depuis quelque temps, on entend dire que notre état d'esprit s'évapore. Nous, joueurs, préférons laisser parler."

Un match pas capital

Ne pas perdre de temps dans des stériles polémiques pour mieux se concentrer sur le terrain, voilà le credo des Isérois. Et effectivement, avant de recevoir le Stade toulousain ce jeudi au stade des Alpes de Grenoble, il est préférable de s'appuyer sur un groupe uni et solidaire. "Pour rivaliser avec Toulouse, il faudra jouer à un niveau bien supérieur à celui qui est le notre", reconnaît Eric Catinot sur le site du club. Pour cela, il compte sur l'événement créé autour de cette rencontre : "L'an dernier nous avions battu Perpignan à Grenoble et Toulouse à Lyon, mais chaque saison a sa vérité. En revanche, grâce à ces victoires, nous ne faisons plus de complexe quand nous délocalisons des matchs. C'est même peut-être un bien pour nous car dans ce genre d'événements, on se transcende."

Mais les Berjalliens savent aussi se montrer lucides sur la situation. Conscients que le Stade toulousain ne dispute pas le même championnat qu'eux, ils ne veulent pas donner une importance capitale à ce match "car Toulouse peut nous battre et gagner aussi à La Rochelle et Agen ", explique l'entraîneur du CSBJ, " Nous comparons notre parcours avec ces deux équipes." Et c'est dans ce sens que la reprise du mois de décembre sera beaucoup plus décisive avec la réception du Biarritz olympique (13e journée). En effet, le club basque s'est incliné dans le Lot-et-Garonne avant de s'imposer sur la pelouse rochelaise. Autant dire qu'il a maintenant un rôle d'arbitre dans cette lutte pour le maintien.