Minimum syndical pour l'Usap

Par Rugbyrama
  • Joie Jérôme Porical Julien Candelon Perpignan Top 14 2010-2011
    Joie Jérôme Porical Julien Candelon Perpignan Top 14 2010-2011
Publié le Mis à jour
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La fin de saison va être longue pour Bourgoin qui s'est de nouveau incliné à domicile, contre Perpignan ce samedi (15-32). Les Catalans, auteurs de deux essais seulement, n'ont pas empoché le point de bonus offensif comme ils l'espéraient. Ils gagnent toutefois une place au classement.

Perpignan ne rapportera finalement "que" quatre points de son voyage en Isère. Soit le minimum syndical pour une formation qui a engagé, il y a maintenant quelques semaines, une véritable course à la qualification. Les hommes de Jacques Brunel peuvent toutefois s'estimer heureux de ce résultat, tant ils se sont montrés impatients et indisciplinés, à l'image du talonneur Géli qui écopa d'un carton jaune après seulement trois minutes de jeu suite à une incartade aussi inutile qu'incompréhensible.

Pour se racheter de ce fâcheux écart de conduite, les Perpignanais décidèrent d'envoyer du jeu. Une sage décision, puisqu'ils marquèrent dès l'action suivante: après un très beau renversement, Porical débordait les avants berjalliens pour retrouver son intenable coéquipier Candelon à l'intérieur. Voyant que son salut pouvait passer par le jeu, l'Usap se décida à utiliser la profondeur pour donner un peu plus de vitesse à ses lancements de jeu, se montrant dangereuse à plusieurs reprises. Dangereuse, mais inefficace car indisciplinée dans le jeu au sol (scrupuleusement sanctionné par Mr Cardona) et finalement maladroite, commettant trop d'en-avant. Les Berjalliens n'en demandaient pas tant, et surtout pas le jeune Gaëtan Germain, le jeune ailier-buteur qui fit preuve d'une étonnante facilité dans l'exercice des tirs au but (5/6).

Si l'efficacité du buteur et la combativité de la jeune garde berjallienne leur permettaient de rester au contact de leur adversaire, les lacunes du CSBJ demeuraient criantes. Manquant de clairvoyance en se débarrassant trop facilement du ballon par un jeu au pied mal senti, le CSBJ offrait trop de munitions au triangle d'attaque catalan perçait systématiquement sur les extérieurs. Ainsi débordé, le CSBJ se mettait à la faute par d'improbables sauvetages, comme celui du capitaine Coux qui plaquait par derrière le demi de mêlée catalan Cazenave: sanction immédiate de l'artilleur Porical, qui semble avoir retrouvé toute sa précision (7/8). A la pause, les Catalans pouvaient toujours espérer décrocher ce fameux bonus a condition d'être plus appliqués.


Objectifs revus à la baisse

Leurs espoirs furent toutefois refroidis par l'ardeur des jeunes berjalliens, qui entamèrent la seconde période pied au plancher. Surpris par cette accélération soudaine, les Perpignanais commirent deux fautes de plaquage (Hume, 42e et Tchale Watchou à la 47e) qui furent aussitôt converties en points par Germain. Voyant revenir le CSBJ à quatre petites unités au tableau d'affichage, l'Usap se reconcentra sur l'objectif principal, celui de la victoire. Preuve de cette revue à la baisse de son jeu et de ses ambitions, les Catalans choisirent d'assurer les trois points à la 54ème après que leur maul pénétrant (pourtant initié à l'entrée des 5 mètres berjalliens) fut vigoureusement repoussé par le pack ciel et grenat. L'Usap s'en remit alors au pied de son buteur pour ce sortir du guêpier berjallien, qui fut toujours aussi précis (42e, 56e, 67e). Il ne fallut que l'exclusion temporaire du pilier Pelo (qui fit l'erreur de se faire justice tout seul), qui affaiblit grandement l'édifice isérois pour que l'Usap ne fasse parler sa puissance en toute fin de match sur un essai de pénalité qui retira aux Berjalliens tout espoir de bonus défensif.

Les Catalans ont donc rempli leur objectif, et peuvent s'en satisfaire: ces quatre points qui leur permettent de gagner une place au classement (9e), passant ainsi devant le Stade français qui est revenu bredouille de son voyage en Corrèze. La jeune garde du CSBJ, quant à elle, apprend à chaque match. Mais elle montre aussi qu'elle est bien la digne dépositaire d'un fier héritage, basé sur la solidarité et le courage.

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