Etcheto: "Si l'on pouvait se qualifier et jouer le Munster..."

  • Vincent Etcheto - Stade français - Union Bordeaux-Bègles - 19 avril 2013
    Vincent Etcheto - Stade français - Union Bordeaux-Bègles - 19 avril 2013
Publié le Mis à jour
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Vincent Etcheto, l'entraîneur des arrières de l'UBB en ballotage défavorable par rapport au Stade Français pour décrocher la septième place qualificative pour le barrage européen, ne veut pas que ses hommes se trompent d'objectif samedi face à Biarritz.

La septième place a-t-elle pris une place importante dans votre discours cette semaine ? 

Vincent Etcheto : Bien sûr que c'est un objectif important pour le club mais ce que l'on veut surtout, c'est bien finir la saison, battre Biarritz car c'est loin d'être fait. On sait qu'ils descendent mais il y a beaucoup de respect. Il y a du talent et c'est une bande de copains qui a envie de bien finir la saison. Nous, on reste quand même sur trois défaites consécutives, il faut à tout prix que l'on renoue avec la victoire et plus si affinités. C'est le vrai objectif. Après tout le reste, on va vous laisser calculer". 

Il y a quand même une obligation de prendre le bonus, vous ne pouvez pas l'ignorer...

V.E. : Obligation comptable, mais si on ne gagne pas le match, il n'y aura pas le bonus. C'est de la logique bête et méchante, il faut que l'on construise notre match avec une bonne conquête, des repères dans notre circulation offensive pour petit à petit faire craquer cette défense biarrote. Après, il y a tellement de concours de circonstances pour qu'on puisse espérer encore quelque chose. Sur les trois derniers matches, on a raté nos chances. Trois défaites, je retiens ça, pour un entraîneur, ce n'est jamais bon.

Face à une équipe qui joue pour l'honneur, existe-t-il un risque de voir du hourra rugby ? 

V.E. : Rappelez vous le match de l'an dernier (19-0) où nous étions sauvés, c'était la fête à Chaban, le stade était plein, on voulait dire au revoir à nos anciens qui partaient. On avait marqué un essai d'entrée, puis seulement un autre dans un match où on avait perdu beaucoup de ballons, on s'était précipité. Face à des équipes qui ont du talent, des joueurs qui vont vite comme Pietersen, Ngwenya, Teddy Thomas, le petit Gimenez, ce sont eux, sur des turnovers, des ballons lâchés ou des montées défensives approximatives qui peuvent nous mettre en danger.

Vous pensez à la Coupe d'Europe ? 

V.E. : On ne l'évoque pas. Il y a cinq journées, on parlait surtout de maintien avec vous. Le maintien étant acquis, on a espéré mieux. On rate le coche peut-être à Oyonnax, sûrement contre Toulon. Vu ce qu'ils font actuellement, on avait fait une première mi-temps extraordinaire sans pouvoir se mettre à l'abri. On perd de deux points contre cette équipe-là et les quatre points de la victoire nous manquent. Ce week-end, je regardais les demi-finales de H Cup, bien sûr que cela fait envie. Si l'on pouvait se qualifier et jouer le Munster dans son stade mythique l'an prochain, ce serait une expérience extraordinaire et une progression pour le club, pour les joueurs, pour le staff et tout l'environnement. Après, on sait que l'on a eu des chances, que dans la vie il ne faut pas les rater. On en a peut-être une dernière mais il faut surtout bien finir la saison pour continuer de fidéliser notre public, emmagasiner de la confiance et ne pas entamer la prochaine saison avec quatre défaites sur la précédente.

On a senti vos joueurs émoussés dernièrement. La préparation physique prévoyait-elle d'intégrer les phases finales, le supplément qui peut venir ?  

V.E. : Avec le programme de Ludo (Loustau, préparateur physique), on pourrait enchaîner trois saisons en continu (rires). On est prêt. Au niveau de la préparation physique, on n'a rien à envier à personne. On veut un rugby de mouvement donc on y laisse des forces. Quand on tape contre des équipes comme Toulon, on laisse non seulement de l'énergie sur la dépense énergétique sur la course, mais aussi sur chaque contact, il y a des petits bobos et sans repos, ces petits bobos traînent et cela fait des joueurs diminués. Mais si mentalement ils ont envie de se faire mal encore un peu, et je pense qu'ils en ont envie, toucher la H Cup peut-être exceptionnel. 

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