Toulouse: L'orgueil va parler...

• "Une priorité absolue…"

Elevée au rang de "priorité absolue", la réception de Montpellier va mettre aux prises deux équipes au bilan identique (44 pts). Et au statut de virtuel qualifié pour les play-offs très fragile avec deux petits points d’avance seulement sur Toulon qui recevra Biarritz deux heures plus tôt. "C’est un des virages importants de notre saison", résume ainsi Vincent Clerc, qui va refouler la pelouse d’Ernest Wallon pour la première fois depuis plus de dix mois. "Le classement est très serré et on ne peut pas se permettre d’abandonner des points chez nous", renchérit Census Johnston. Incapables de l’emporter à l’extérieur (8 défaites en autant de matches), "ces fameux matches que l’on ne gagne jamais", dixit Novès, le destin du Stade est effectivement suspendu à un sans faute à domicile. Davantage encore quand on sait que lors des huit dernières journées, Toulouse se déplacera cinq fois (notamment à Castres, Toulon et au Stade français!). "Cela rend ce match encore plus important", confirme ainsi Patricio Albacete, le capitaine ("une fierté et un honneur") toulousain.

• La fessée de l’aller et la danse de Galthié…

Humiliés à l’aller (25-0) avec une équipe pourtant composée d’Huget, Picamoles, Doussain, Nyanga, Dusautoir, McAlister et Fritz, soit autant de joueurs qui ne seront pas là samedi - en plus de Fickou et Maestri retenus avec les quatre premiers en équipe des France - Toulouse "se sait en danger" face au MHR, malgré le retour aux pénates de Médard, libéré par Saint-André mercredi soir. Si Montpellier, qui n’a jamais gagné en neuf déplacements à Toulouse et qui reste sur six défaites de rang à l’extérieur, la joue profil bas depuis le début de la semaine, "c'est une équipe intelligente qui sait que c’est le meilleur moment pour venir nous 'taper' ici", estime Novés. "Certains diront que je pleure mais c’est compliqué de travailler dans ces conditions", rajoute le manager général. "J’ai de très mauvais souvenirs du match aller et notamment de certaines choses", a-t-il conclu, l’oeil sévère. Il paraît que la célébration ostentatoire de Fabien Galthié au coup de sifflet final fait partie de ces choses-là…

• "Il reste quand même de très bons joueurs…"

Quand on connaît la faculté de Novès à mobiliser ses troupes, on n’est pas obligé de croire ses joueurs quand ils refusent tous en bloc le terme de "revanche". "On n’est pas dans cet esprit, on veut juste éviter de refaire les mêmes erreurs que face au Racing Métro", avoue Johnston. Face aux Franciliens, lors du précédent doublon il y a quinze jours (5-25), le Stade toulousain avait notamment "complètement raté son début de match", dixit Clerc, qui compte bien démontrer que malgré toutes ces absences "il reste quand même de très bons joueurs à Toulouse". Entre leur besoin vital de points, l’orgueil des uns et la soif de revanche des autres, on jurerait même qu’ils sont déjà prêts…