Toulouse a rendez-vous en terrain connu

Battu avec les honneurs à Toulon (28-32), le Stade toulousain n'a perdu qu'un seul de ses six derniers matches avant de recevoir le Racing Métro ce vendredi soir. Tout sauf un hasard quand on connaît la faculté des Rouge et Noir à se transcender à l'approche des phases finales. Et même s’ils ont paru poussifs une grande partie de la saison, "moins dominateurs" parfois à l'intérieur d'un même match - comme le week-end dernier à domicile face à Grenoble (38-8) - les coéquipiers de Dusautoir n'ont plus qu'une idée en tête: jouer une 21e demi-finale consécutive en championnat. "Notre saison à été compliquée parfois, mais c’est une fierté d’offrir cette fête à notre public. Il faut profiter de l’évènement plus que de le subir", estime Guy Novès.

Le Racing n’a jamais gagné à Toulouse….

Pour s'offrir le droit de retrouver Toulon, vendredi prochain à Lille, il faudra donc confirmer la victoire acquise face à ces mêmes Racingmen, la saison dernière au même endroit et au même stade de la compétition (33-19). Si les statistiques sont largement favorables aux Toulousains (9 victoires sur 10 pour le barragiste qui reçoit, aucune victoire du Racing à Toulouse), Nyanga, remplaçant pour ce barrage, se méfie "d’une équipe de très haut niveau". "Une des meilleures défenses du championnat, une équipe capable de constamment avancer grâce à sa puissance", rajoute Dusautoir. "On sait à quoi s’attendre: c’est très costaud devant et derrière", résume Jean-Marc Doussain, titularisé à l’ouverture ce vendredi soir avec Jano Vermaak en numéro neuf.

Une animation offensive inédite…

Battus deux fois seulement lors de leurs 53 derniers matches de championnat à domicile depuis 4 ans, les Toulousains auront face à eux une équipe qui est à l’aise loin des ses bases puisqu’elle s'est imposée 22 fois lors de ses 53 derniers déplacements. Le dernier fut plus délicat et on peut d’ailleurs s’interroger sur les éventuelles conséquences de la lourde défaite enregistrée la semaine dernière à Montpellier (10-44). "En phase finale, on oublie tout ce qui s’est passé avant", balaie Nyanga. "Ils ont des certitudes et ne les ont pas perdues avec ce revers", corrobore son capitaine. Des certitudes, le Stade toulousain, lui, en a peu en conquête, un secteur où il souffre régulièrement depuis le début de la saison. "On a beaucoup travaillé cette semaine pour corriger ces petites erreurs", annonce Dusautoir.

Face à "un des meilleurs alignements du Top 14", c’est une bonne idée. Quant à celle de bouleverser une partie de son animation offensive en titularisant Luke McAlister au centre, une première depuis le mois… d’août 2013, on en saura plus vers 22h30. En attendant le verdict, le staff toulousain, qui sait "pouvoir compter sur l’expérience de ses cadres" a également fait confiance à ses jeunes pousses, comme Yacouba Camara (19 ans) et Cyril Baille (20 ans), tous deux titulaires. Un cocktail gagnant ?