Biarritz: Les carottes sont cuites…

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En s’inclinant dans le derby basque, Biarritz a quasiment perdu tout espoir de maintien en Top 14. Joueurs en dirigeants semblent s’être fait une raison…

La défaite de trop. Certes, Biarritz n’est pas encore mathématiquement en Pro D2. Mais la relégation du BOPB n’est plus qu’une question de jours. Dimanche, Biarritz a concédé sa huitième défaite de la saison en championnat dans son antre d’Aguilera. Une statistique implacable et qui plonge le club du président Blanco dans les abysses du Top 14. Depuis plusieurs semaines, l’effectif biarrot avait pourtant noté sur son agenda le rendez-vous face au voisin et ennemi bayonnais. Histoire de sauver les apparences d’une saison plus que laborieuse. "Que l’on perde ailleurs et même chez nous contre Brive, tant pis. Mais pas le derby", nous avait lâché mi-février le deuxième ou troisième ligne Thibault Dubarry. Il n’en fut rien. Ugalde, pur produit bayonnais, est venu crucifier dans les ultimes secondes des Biarrots sans grande âme dans un derby de piètre qualité ().

"C'est très difficile, une grosse déception, c'est un peu humiliant d'entendre ces chants bayonnais à Aguilera. Aujourd'hui, on perd, il n'y a rien à redire. Cette bataille pour le maintien n'est pas anecdotique mais ce n'est qu'un objectif un peu lointain. On avait des objectifs à court terme, sur les matches qui arrivaient, celui-là était hors du commun. Malheureusement cela n'a pas payé. C'est une défaite qui fait beaucoup de mal". Benoît Guyot, capitaine de Biarritz, ne cachait pas son immense déception. A l’instar de son talonneur, Arnaud Héguy, ancien de la maison bayonnaise. "On est derniers, pauvres derniers. Tout le monde est très, très, très déçu, ça nous enfonce encore plus".

Guyot: "On va montrer si on est des hommes"

Les six derniers matchs de la saison vont s’assimiler à un véritable chemin de croix pour Biarritz qui ne compte pas moins de vingt longueurs de retard sur Perpignan, premier non relégable. Guyot espère que l’orgueil de ses coéquipiers parlera jusqu’à la dernière journée et qu’ils ne laisseront pas le navire biarrot à la dérive. "A nous de faire que cette fin de saison se passe dans le meilleur état d'esprit possible, avec une réelle volonté de continuer à être des compétiteurs parce que le sport c'est ça aussi. On va se resserrer pour ne pas baisser les bras. Comme disait Winston Churchill, 'la plus grande réussite est d'aller de défaite en défaite en gardant cette envie de combattre', aujourd'hui, c'est ça qu'il faut qu'on ait en tête, il faut garder la tête haute. Une aventure humaine se passe dans la victoire mais aussi dans la défaite. On va montrer si on est des hommes".

Du côté des dirigeants, pas besoin de leur faire un dessin: l’avenir de Biarritz est bel et bien à l’échelon inférieur. Laurent Rodriguez s’est montré beau joueur en souhaitant "bonne chance à Christian Lanta". Avant d’ajouter: "Pour tous les Basques qui aiment le Top 14, s'il pouvait y avoir une équipe basque qui reste en Top 14, ce serait bien". Place désormais à la (difficile) reconstruction du club. La composition du futur effectif ressemble à un chantier pharaonique. Peu de joueurs vont rester. Le BOPB devrait miser sur des jeunes du centre de formation. Marcel Martin, ancien président du BO, précisait dans Sud-Ouest: "Prenons les choses du bon côté. Maintenant qu'on est sûr de descendre, on va au moins pouvoir travailler sur le projet Pro D2". Pour tenter d’effacer cette sinistre période d’un club pourtant pas si longtemps maître du rugby hexagonal (Brennus en 2002, 2005 et 2006).

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