Mach: "On est un groupe un peu particulier..."

Comment vous sentez-vous après cette demi-finale de 100 minutes ?

Brice Mach : Physiquement, on se sent bien. On a réussi à tenir toutes les prolongations et à gagner la rencontre. On sait qu’on a deux semaines pour récupérer désormais donc tout va bien

Est-ce un véritable avantage d’avoir deux semaines de récupération par rapport à Toulon qui va devoir jouer une finale de H Cup ce week-end ?

B.M. : C’est évident, c’est un petit avantage mais sur une finale, tout se règle le jour du match. C’est vraiment du 50-50 lors d’une finale. Ce n’est pas parce que tu joues une semaine avant que les choses vont évoluer. Pour nous, en tout cas, cela ne va rien changer.

Allez-vous regarder cette finale de coupe d’Europe ?

B.M. : Évidemment, comme tous les passionnés de rugby. On va regarder cette finale de H Cup et on va supporter Toulon. C’est un club français donc on est derrière eux pour ce match. C’est tout à fait normal.

En début de saison, vous attendiez-vous à rejouer une finale du Top 14 face à Toulon ?

B.M. : On est un groupe un peu particulier. On ne se pose pas énormément de questions. On vit vraiment au jour le jour. On prend les matchs un par un. Déjà l’année dernière, on ne s’attendait pas à être en finale et cette année, c’est un peu pareil. C’est vraiment très dur de jouer une finale. Cela se joue à des détails et c’est vraiment très compliqué. Cela reste exceptionnel.

Et pourtant, le CO fait preuve d’une grande maîtrise depuis le début des phases finales…

B.M. : Il ne faut pas exagérer. On essaye de survivre dans ce championnat. On arrive à aller en finale et c’est vraiment très bien pour nous. On est très fier de cette performance mais il ne faut pas oublier toutes les personnes qui ne croyaient pas en nos chances de qualification en début de saison. On n’a pas oublié d’où on vient et le groupe n’a pas changé du jour au lendemain.

"Je suis parfaitement conscient d’avoir déjà utilisé mon joker"

Après cette victoire en demi-finale du championnat, vous avez également été rappelé en équipe de France pour la tournée en Australie. Comment avez-vous pris cette nouvelle ?

B.M. : C’est exceptionnel. Je ne vais pas être très original mais c’est une très grande fierté de représenter son pays pour une tournée. Je pense que c’est une des plus grandes fiertés d’une carrière de sportif professionnel.

Pour cette deuxième chance, êtes-vous conscient de ne pas avoir le droit à l’erreur ?

B.M. : C’est une véritable deuxième chance. Je sais très bien qu’il n’y en aura pas une troisième. C’est celle-là ou ce sera fini. Je ne pose pas trop de questions mais je suis parfaitement conscient d’avoir déjà utilisé mon joker.

Votre échec face à l’Ecosse lors du dernier tournoi des six Nations peut-il devenir une force ?

B.M. : J’ai vécu des choses dans ma vie qui me permettent de ne jamais abandonner. Pour moi, un joueur professionnel ne doit jamais abandonner. Si on abandonne à la première difficulté, ce n’est pas la peine d’être joueur professionnel. Et en équipe de France, c’est encore pire. À partir du moment où on est sur un terrain, on se doit de donner le maximum. On est payé pour pratiquer une passion. C’est un très grand honneur. On n’a pas le droit d’abandonner. Pour moi, cela serait inacceptable.