Novès: "C’était un petit Stade toulousain…"

Quel est votre sentiment après ce match ?

Guy NOVES: En première mi-temps on s’est demandé comment on allait passer car nous n’avions jamais le ballon. Le début de seconde mi-temps nous a été extrêmement favorable, avec plus de jeu au pied, mais on a laissé quelques points en route. On a eu trop peu de ballon pour imposer quoi que se soit. Les ballons inexploitables après les touches ou les pénalités nous ont coûté très cher sur ce match. Il n’y a rien à dire. On a que ce que l’on mérite et nous ne méritions pas de gagner dans ces conditions. C’était un petit Stade toulousain, objectivement. On ne peut pas prétendre jouer une demi-finale en montrant autant de lacune.

Comment expliquez-vous cette faillite en conquête ?

G.N: Quand je commence à expliquer des choses c’est toujours exploité d’une certaine manière alors je vais essayer de ne pas expliquer en fait… Cela va encore être décortiqué, on va dire que je me plains encore de certains moments de la saison. Je trouve que nous avons fait un très bon début de saison en conquête, on est monté en puissance jusqu’à une certaine période et entre les blessures et les rendez-vous internationaux, nous n’avons pas pu travailler dans la continuité et avoir cette sérénité pour mieux exploiter ces fameux ballons.

Avez-vous des regrets sur ce match ?

G.N : Il n’y a pas de regret à avoir sur ce match, on a eu trop peu de ballons à exploiter. Le contenu du match me déçoit. Les mecs étaient plein d’enthousiasme mais ils n’ont pas pu proposer le rugby que l’on aurait souhaité voir. Notre adversaire mérite sa victoire et il faut le féliciter. On leur souhaite le meilleur pour la suite. Nous, on va se remettre à bosser. Quand on gagne il faut se remettre en question et continuer à travailler certains secteurs. Quand on perd c’est pareil.

Il n’y a aucune raison pour que le Stade toulousain soit en demi-finale tous les ans

Votre équipe ne fait pas partie du dernier carré pour la première fois depuis 20 ans. Est-ce un accident ou est-ce plus profond selon vous ?

G.N: On a quand même fait un quart de finale de coupe d’Europe et ce n’était pas un accident car on gagné cinq matches sur six dans cette compétition. On est allé gagner sur la pelouse des Saracens mais peut-être que c’était aussi un accident. Il n’y a aucune raison pour que le Stade toulousain soit en demi-finale tous les ans. Même les saisons où nous avons gagné des titres ce fut très dur et nous sommes parfois passés de justesse avec un peu de réussite. Cette saison, le gros souci c’est l’absence de beaucoup trop de joueurs pour avoir la sérénité nécessaire pour aborder ce genre de match. L’histoire des 20 années ? Peut-être qu’il fallait un chiffre rond (il sourit). On va dire 20 ans en demi-finale et un an en quart, ce n’est pas dégueulasse non plus.

Vous n’êtes donc pas inquiet pour le futur ?

G.N: Je ne suis pas inquiet car on va partir en vacances et digérer tout ça. On a juste ciblé les secteurs sur lesquels on se doit de réagir.

Pour palier les absences répétées des internationaux, le Stade toulousain va-t-il continuer à recruter à l’étranger ?

G.N: On a déjà fait signer des joueurs qui ne sont pas internationaux ou qui l’ont été et qui ne le sont plus. On va rester dans cette voie car moi j’ai besoin d’avoir des joueurs de club qui travaillent.