Sans ces quatre-là en grande forme, Toulouse n’ira pas loin…

• Sébastien Bézy (18 matchs, 12 titularisations, 2 essais)

Même s’il ne veut pas se l’avouer estimant que l’on ne peut jamais être sûr d’avoir gagné sa place, Sébastien Bézy va connaître, à 24 ans, ses premières phases finales dans la peau d’un titulaire. Le frangin de Nicolas, le briviste, a grillé la politesse à Jano Vermaak et Jean-Marc Doussain pour s’installer avec autorité derrière le pack du Stade toulousain. Rapide, doté d’une très bonne lecture du jeu, efficace en défense malgré un gabarit modeste (1,74 m, 74 kg) et buteur fiable de près, c’est sa faculté à résister à l’inévitable pression d’un match couperet qui va désormais être jugée. Face au paquet d’avant d’Oyonnax, qui pourrait sérieusement compliquer sa tâche, sa performance sera l'une des clés du match.

• Maxime Médard (22 matchs, 19 titularisations, 7 essais)

Dans quel état le meilleur marqueur d’essais toulousain en Top 14 se trouve-t-il après sa non-sélection dans la liste des 36 pour la Coupe du monde? Alors qu’il avait retrouvé toutes ses jambes (5 essais sur ses 5 dernières titularisations), son absence du XV de départ face à l’UBB samedi dernier interpelle, lui qui fut invité par Elissalde, un peu plus tôt dans la semaine, à montrer à tout le monde que c'est (son absence de la liste) une erreur. On a posé la question à Guy Novès sur l’état d’esprit de son arrière mais le manager général a officiellement apprécié que Max puisse se reposer. D’autres sources pointent du doigt le mental d’un joueur qui misait beaucoup sur cette échéance avec les Bleus. Alors qu’Huget est nettement plus à l’aise sur une aile et que Poitrenaud est out, le staff toulousain n’a pas d’autres choix: pour rêver au Brennus, il faut retrouver le soldat Médard...

• Neemia Tialata (20 macths, 13 titularisations)

Privé de Census Johnston, son pilier droit titulaire, expulsé face à l’UBB, le Stade toulousain n’a pas non plus d’autres choix que de confier le destin du côté droit de sa mêlée fermée à l’intriguant Neemia Tialata. Pas souvent à son avantage depuis son arrivée, l’ex-bayonnais pourrait passer un sale moment face à Antoine Tichit ou Soane Tonga’Uiha. Trop souvent pénalisé, l’ex-All Black ne pourra pas se le permettre cette fois, quand on connaît l’adresse diabolique de Benjamin Urdapilleta. L’absence de Census est un gros handicap. On se retrouve un peu dans la même configuration qu’en début de saison, en plus face à une équipe qui fait de la mêlée fermée un élément déterminant de sa réussite avoue Noves. Avec pour remplaçant soit Vasil Kakovin, qui n’a pas joué depuis plusieurs semaines, soit Dorian Aldegheri, qui ne joue qu’avec les Espoirs, Tialata va devoir sortir les phases finales de sa vie. Cela tombe bien, il n’en a jamais jouées…

• Luke McAlister (18 matchs, 15 titularisations, 2 essais)

Capable d’exploits qui peuvent changer la face d’un match, Luke McAlister n’est pas encore redevenu le "match winner" dont va pourtant avoir besoin le Stade toulousain s’il veut se donner les moyens d’aller au bout de l’aventure. Les grands joueurs attendent les grands matchs estime l'un de ses coéquipiers. Capable de buter de loin, une arme de choix en phases finales, il est semble-t-il gêné par une petite douleur qui l’a empêché de s’exprimer dans cet exercice samedi face à l’UBB. Alors qu’il bénéficie de la confiance du staff au centre - plus qu’à l’ouverture - son réveil est vivement souhaité par les supporters toulousains qui sont eux de moins en moins indulgents avec lui. Alors qu’il se murmure que le Néo-Zélandais supporterait de moins en moins ces critiques, c’est le moment de mettre tout le monde d’accord!