Noves: "Avant de parler de maintien, soyez un peu patients..."

La situation ne devient-elle pas vraiment compliquée après cette quatrième défaite de rang ?

Guy NOVES: Compliqué ? C’est toujours compliqué quand ça ne gagne pas. C’est bien aussi de voir comment on peut réagir et comment on peut fonctionner quand justement c’est compliqué. On va voir si le club est capable d’avoir un meilleur rendement quand les cols seront moins durs que ceux que nous traversons actuellement.

N’est-ce pas dangereux de ne pas avoir connu ce genre de moments délicats auparavant ?

G.N: Je me souviens d’une année où nous avions encaissé 77 points chez les Wasps et c’était déjà un cataclysme. Finalement, on a fini la saison champion de France. Aujourd’hui, je me sens comme un boxeur qui a souvent gagné ses combats et à qui on demande de continuer à gagner avec une main attachée dans le dos et une autre dans le plâtre. Il faudrait avoir la même efficacité avec une seule main, c’est difficile. Mais on s’accroche…

Vous faites allusion aux blessures ?

G.N: J’essaie d’attirer l’attention sur le fait que nous avons des secteurs où nous sommes en difficulté mais parce qu’il y a des raisons. Je ne suis pas entrain de chercher des excuses, on travaille pour améliorer ce qui doit l’être. On a perdu un match à la maison mais autour il y a eu quatre déplacements. Je me dis qu’à un moment donné dans la saison il y aura cinq matches avec quatre à la maison. Il y aura peut-être moins de journalistes à ce moment-là (ironique)…

L’équipe a-t-elle assez de leaders en son sein pour endiguer cette spirale ?

G.N: Il faut être plus pragmatique que ça et se demander surtout pourquoi on encaisse ces points. Face au Racing on a pris deux essais sans passe quasiment. On n’a pas été en danger plus que ça. On est en difficulté dans certains domaines mais peut-être que l’on va devoir attendre d’avoir nos deux mains de libres pour pouvoir se défendre.

Concernant le déplacement à Bayonne, on s’y rendra avec une équipe très compétitive, je vous rassure…

Comment expliquez-vous certaines défaillances individuelles ?

G.N: Je n’ai pas d’explications. Tout ne s’explique pas. Il y a des périodes fastes d’autres moins. On traverse une période où peu de choses tournent en notre faveur mais il faut attendre et un jour cela tournera…

Vous n’êtes donc pas plus inquiet que cela ?

G.N: Je ne vais pas me réfugier derrière les blessés mais il faut bien constater que nous sommes en difficulté dans certains secteurs bien précis et que ces secteurs-là sont ceux où nous avons un grand nombre de joueurs absents. Cela contribue forcément à nos difficultés actuelles. Si on prenait des essais de partout ou si on était en difficulté sur chaque système, là, oui, il y aurait de quoi s’inquiéter. Là, il faut faire le dos rond et s’accrocher.

Vous aviez laissé entendre après la défaite au Racing que la priorité serait la réception du Stade français dans quinze jours. Qu’en est-il du déplacement à Bayonne ?

G.N: Face au Stade français, nous serons à la maison et nous y avons perdu lors du dernier match donc oui ce sera un match très particulier pour nous. Par rapport à notre public on se doit d’avoir une réaction et la pression sera à son comble car le Stade français a déjà gagné deux fois à l’extérieur. Ils n’arriveront pas masqués et on sait très bien qu’ils sont aptes à venir nous battre chez nous. Concernant le déplacement à Bayonne, on s’y rendra avec une équipe très compétitive, je vous rassure…

Le Stade toulousain qui joue le maintien, est-ce quelque chose de possible ?

G.N: Le Stade toulousain, et je vous le dis depuis plusieurs années, un jour ne sera plus européen. J’ai confiance en nos leaders, en notre groupe, en notre club et avant de parler de maintien, soyez un peu patient…