Noves: "Il ne faudrait pas que cela nous revienne dans la gueule…"

A l’issue de la défaite à Brive, vous avez surtout insisté sur le positif. Avec un peu de recul, avez-vous la même analyse ?

Guy NOVES: On ne retient pas que le positif. Il faut surtout regarder ce qui n’a pas marché mais il faut aussi se rendre compte de ce qui a bien fonctionné. Moi, il me semble que l’on n’est pas si loin de la vérité. Après c’est évident que l’on ne peut pas prétendre gagner à l’extérieur en perdant une quinzaine de ballons. Il y a eu beaucoup de volonté de notre part en terme de production de jeu, mais l’indiscipline nous coûte cher. On avait déjà vécu cela à La Rochelle avec Corey Flynn, là avec Toby Flood. On va travailler sur ces secteurs pour continuer de progresser. Je ne dis pas que l’on va gagner tous nos matches mais je pense que l’on en gagnera certains.

Les nombreux changements effectués depuis le début de la saison vous ont-ils permis de dégager une équipe type ?

G.N: Non. On n’est pas encore dans cette dimension. Nous sommes comme toutes les équipes de Top 14 globalement, ni plus ni moins de changements que les autres. Dégager une équipe type aujourd’hui ce serait délaisser un peu les autres et ce ne sera pas notre cas. On est en début de championnat, il faut continuer à travailler pour ajuster petit à petit l’équipe afin de la rendre la plus performante possible.

Avez-vous des déceptions concernant certains ?

G.N: On n’est pas dans la déception au bout de quatre matches. On évalue, on voit ceux qui sont prêts et ceux qui le sont un peu moins. Honnêtement tous les joueurs qui composent ce groupe auront encore énormément de temps de jeu. On fait le choix de tenir le groupe en haleine afin que tout le monde se sente concerné. Il y aura donc encore des changements face à Clermont.

Le secteur de la mêlée devient une priorité…

Difficultés à l’extérieur, soucis en mêlée: que répondez-vous à ceux qui estiment que le Stade toulousain souffre des mêmes maux que la saison dernière ?

G.N: D’abord; j’aimerais vous rappeler que la saison dernière nous avons été quart de finaliste en coupe d’Europe et quart de finaliste en Top 14. Toutes les équipes ne l’ont pas été. Si on pouvait être à ce niveau, ce serait déjà pas mal contrairement à ce que vous pensez. Ensuite comparer une saison avec une autre, je ne l’ai jamais fait depuis plus de vingt ans, donc je ne vais pas commencer aujourd’hui.

Les attentes sont forcément plus importantes quand il s’agit d’une équipe comme le Stade toulousain…

G.N: On se l’est gagné. C’est comme les gens qui deviennent riches en se le gagnant et que l’on critique ensuite. Je crois que l’on s’est gagné le droit d’avoir le respect de tous par nos résultats. Maintenant il ne faudrait pas que cela soit l’inverse et que cela nous revienne dans la gueule parce que on gagné autant de fois.

On revient sur la mêlée toulousaine, un secteur pointé du doigt depuis le début de la saison. Votre sentiment ?

G.N: Cela fait partie des secteurs sur lesquels on va essayer d’être vigilant. C’est vrai que la mêlée à La Rochelle nous coûte cher et nous coûte encore dix points à Brive. Parmi les secteurs qui sont à travailler, ou continuer à travailler, le secteur de la mêlée devient une priorité.

Un peu à l’image du Stade toulousain, Clermont, votre futur adversaire, alterne le bon et le moins bon depuis le début de la saison…

G.N: Je pense que comme nous ils vont trouver leur vitesse de croisière progressivement. La façon dont ils ont déposé le Racing, qui venait de battre le champion de France et champion d’Europe, c’est quand même vraiment impressionnant.