Montpellier déjà sous pression ?

La statistique a de quoi étonner, elle est même assez difficile à croire. Depuis l'arrivée de Fabien Galthié à la tête des troupes héraultaises, Montpellier n'a encore jamais remporté son premier match de championnat, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Un traditionnel retard à l'allumage, qui n'a jamais empêché le club de participer à la course aux phases finales, mais dont tout le monde aimerait certainement se passer du côté du (désormais) complexe Yves-du-Manoir.

Ce match de lancement de la saison 2014-2015 a ainsi tout du piège, face à une équipe qui avait fini fort l'exercice précédent, se hissant au stade des demi-finales. Inquiétant? "On attaque par deux matchs difficiles à domicile, après des matchs amicaux où nous avons été bons parfois et très moyens souvent. Nous sommes excités mais il faudra montrer autre chose samedi", estime Benoit Paillaugue. De l'avis de beaucoup, le groupe avait quelque peu pêché dans l'envie lors des matchs de préparation. Une faillite qui ne doit évidemment plus être reproduite au moment de basculer sur le Top14.

La défense en question

"Les coachs ont commencé à parler un peu plus sèchement aux entrainements et remettent la pression. J'espère qu'inconsciemment, nous allons replonger pleinement dans le championnat. Ce sera chez nous, contre une grosse équipe, et ces facteurs devraient nous aider à nous transcender", exhorte le numéro neuf. D'autant qu'au-delà de l'engagement, les Cistes ont, période de reprise oblige, encore quelques réglages à effectuer. Comme le rappelle leur président Mohed Altrad: "Je suis un peu inquiet à cause des neuf essais encaissés sur les deux dernières rencontres. Demain (samedi, ndlr), il ne faudra pas se louper." Des propos nuancés par Antoine Battut, qui estime qu'il faut "aussi voir les essais que la défense fait marquer". Quand celle-ci est au point...

Par conséquent, face à une formation ayant assez peu recruté, et habituellement très solide sur la conquête et les fameux fondamentaux du jeu, le MHR pourrait, avant que ne viennent les automatismes, se rassurer en alignant une équipe au look "2013-2014". En effet, seul Robert Ebersohn, très en vue lors des matchs amicaux, semble avoir su bouleverser la hiérarchie en place et doubler son compatriote Wynand Olivier. Ranger, placé au centre lors de l'intersaison, devrait retrouver l'aile, tandis que les recrues (Fall, Battut voire Donnelly), entreront certainement en cours de rencontre. Le MHR a beau être joueur, samedi soir, ce sera du sérieux.