Clerc: "On a envie d'aller loin, envie d'aller chercher des titres..."

Trois semaines après la reprise et à moins d’un mois du début du championnat, quelles sont vos sensations?

Vincent CLERC: On monte en intensité. On fait beaucoup de physique depuis trois semaines et on intègre un peu de rugby en fin de séance. On en fera davantage pendant notre stage à Luchon (28-31 juillet). La dimension physique va baisser un peu et on va pouvoir travailler un peu plus nos positions, aussi bien individuellement que collectivement.

Quel regard portez-vous sur les premiers pas d’Ugo Mola en tant que responsable technique du Stade toulousain?

V.C : Cela se passe plutôt bien. Il n’y a pas de rupture et on est dans la continuité de ce qui a pu se faire, avec bien sûr quelques nouveautés dues à son expérience dans ses différents clubs. Cela se fait en douceur et tout s’intègre bien, justement parce qu’il n’y a pas ce sentiment de rupture.

Sortir en demi-finale, ce n'est pas illogique quand on voit notre saison

Idem pour son discours?

V.C: Oui. Il est arrivé ici car il connaît bien ce club: il y a joué, il connaît la culture et la façon de fonctionner du Stade toulousain. C’est aussi pour cela qu’il a été choisi et c’est dans cette logique qu’il s’est intégré: avec la volonté d’apporter son expérience tout en étant dans la continuité.

On le voit beaucoup s’investir au niveau de l’entraînement…

V.C: Oui tout à fait, il est beaucoup sur le terrain avec nous. Je pense qu’il a aussi besoin de découvrir le groupe de l’intérieur, de connaître les joueurs et leurs façons de répondre. S’il s’implique autant c’est aussi pour mieux faire passer son message.

Avec un peu de recul quel image gardez-vous de la saison dernière?

V.C: Elle a été un peu particulière quand on y repense. Il y a ce début de saison compliqué, ce passage à vide en décembre-janvier, cette série de dix victoires en début d’année. Il y a la déception de sortir en demi-finale car même si ce n’est pas illogique quand on voit notre saison, je pense qu’il y avait moyen de passer. Il y a des regrets en Coupe d’Europe surtout car on a loupé le coche alors que l’on était bien partis et que l’on avait fait le plus dur.

On n'a rien gagné depuis 3 ans et tout le monde a envie d'y regouter

Et pour cette saison, avez-vous eu le temps d’aborder les objectifs?

V. C: On aura une période peut-être un peu plus compliquée sans nos internationaux mais on a quand même un effectif assez large. Des jeunes ont pointé le bout de leur nez et on sait que l’on va pouvoir compter sur eux. On n’a pas encore paré d’objectifs… mais finalement ce sont les mêmes que tous les ans: On a envie d’aller loin, envie d’aller chercher des titres. On est un groupe de compétiteurs, on n'a rien gagné depuis trois ans et tout le monde a envie d’y regoûter.

Quand on est joueur, a-t-on conscience que les changements récents à la tête du club puissent être un moment charnière de son évolution?

V.C: Il faut continuer à construire le club pour qu’il devienne encore plus solide et bien sûr que tout le monde en a conscience. Il y a une vraie volonté d’avancer ensemble. Les joueurs, le staff: tout le monde a envie de montrer que ce club a les moyens d’être sur le devant de la scène.