Nyanga: "Quand on voit notre niveau, on ne peut pas prétendre à grand-chose…"

Avec un peu de recul, quel regard portez-vous sur la premières prestation du Stade toulousain face à Oyonnax, samedi dernier (20-19) ?

Y.N.: Sur la dernière action, l’arbitre aurait peut-être pu siffler pénalité et cela aurait pu se terminer par une défaite. Aujourd’hui on n’a pas un discours conquérant, même si on est content des quatre points, car on est conscient que si on avait perdu il n’y aurait rien eu à dire. Il va falloir montrer un tout autre visage. On ne parle même pas de qualification, il s’agit juste d’exister. Quand on voit le niveau affiché par les meilleurs et le nôtre on ne peut pas prétendre à grand-chose. Cela tombe bien que l’on rejoue vite car on aura moins à attendre pour essayer de se racheter.

Comment expliquez-vous ces difficultés ?

Y.N.: On a fait un mauvais match c’est tout. Il y avait tellement de choses qui n’allaient pas que c’est difficile d’en sortir une en particulier. On a montré que l’on avait encore des lacunes, notamment en défense. C’est plus un non-match qu’autre chose je pense. A nous de montrer un meilleur visage. Sur la durée, surtout, car pour le moment ce que l’on fait de bien est trop sporadique pour que l'on soit considéré comme une grande équipe de ce championnat. Quand on voit le match de Toulon, et même si il y a des essais litigieux, on se rend compte qu’ils sont déjà largement au dessus des autres. Nous ce n’est pas encore le cas.

Il faut d’abord être exemplaire sur le terrain et malheureusement je n’ai pas l’impression de l’avoir été

Comment comptez-vous retrouver cette régularité qui vous fait tant défaut depuis deux saisons ?

Y.N.: En ayant le souci du détail. On n’est pas encore assez rigoureux. La différence est infime mais cette petite différence là, au haut niveau, a des conséquences énormes. Il faut avoir une concentration maximale pendant 80 minutes et on ne l’a pas encore. On a tous montré que l’on était capable d’être bon maintenant il faut être capable d’être bon ensemble.

Les cadres, dont vous faites partie, ont-ils un rôle plus important dans cette période de reconquête ?

Y.N.: Il faut d’abord être exemplaire sur le terrain et malheureusement je n’ai pas l’impression de l’avoir été, que se soit à cause du carton jaune ou de cette action à la fin qui aurait pu être sifflée. La première des choses quand on est soit disant un cadre ou soit disant un capitaine c’est de montrer l’exemple. Moi je ne l’ai pas montré et c’est pour ça que j’ai très envie de me rattraper vendredi.