5 explications à la mauvaise passe de Grenoble en championnat

  • La déception de James Percival, le deuxième ligne de Grenoble
    La déception de James Percival, le deuxième ligne de Grenoble
  • L'ouvreur de Grenoble, Jonathan Wisniewski, face au Stade français - 29 novembre 2015
    L'ouvreur de Grenoble, Jonathan Wisniewski, face au Stade français - 29 novembre 2015
  • Peter Kimlin (Grenoble) tente de franchir face au Stade français)
    Peter Kimlin (Grenoble) tente de franchir face au Stade français)
  • Mike Prendergast durant un entraînement de Grenoble - Photo : Laurent Genin
    Mike Prendergast durant un entraînement de Grenoble - Photo : Laurent Genin
Publié le Mis à jour
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Après deux derniers mois compliqués, les Grenoblois vont tenter de conclure leur année sur une bonne note à Bordeaux dimanche. S’ils sont bien placés pour se qualifier en quarts de finale de Challenge Cup, les Isérois restent en effet sur trois défaites d’affilée en Top 14. Nous avons essayé d’identifier les raisons qui expliquent leurs difficultés actuellement.

  • Une défaite difficile à digérer face au Stade français

La mauvaise passe des Isérois en championnat a débuté le 7 novembre à Toulouse, match où ils n’ont résisté que 13 minutes (52-12). Derrière, ils se sont inclinés de peu face au Stade français (19-21). Enfin, le FCG a pris la marée à La Rochelle en début de partie (défaite 33-16). Résultat : avec trois revers consécutifs, il réalise sa plus mauvaise série en Top 14 lors d’une phase aller depuis son retour dans l’élite en 2012. Ce résultat contre le Stade français nous a un peu fait mal à la tête, analyse Mahamadou Diaby.

Après, c’est toujours pareil : quand tu rentres dans une spirale négative, parfois, il te faut un ou deux matches pour en sortir. On perd un peu de confiance et surtout on est un peu frustrés. La frustration n’amène pas que du positif, mais aussi des questions, un peu moins de contrôle. Le troisième ligne grenoblois reste malgré tout positif. On bosse bien. Surtout, on est conscient de nos erreurs. On se remet en question, c’est le plus important. Les résultats vont suivre prochainement je l’espère.

L'ouvreur de Grenoble, Jonathan Wisniewski, face au Stade français - 29 novembre 2015
L'ouvreur de Grenoble, Jonathan Wisniewski, face au Stade français - 29 novembre 2015
  • Une conquête toujours sur courant alternatif

Si les difficultés en touche et surtout en mêlée ne datent pas de ces trois matches perdus, Grenoble demeure fragile sur ses bases. La conquête est toujours instable, déplore Fabrice Landreau, le directeur sportif. On perd souvent des ballons sur des touches qui ne sont pas prévues pour faire un ballon porté. Ça fait des munitions en moins. Notre mêlée est toujours irrégulière. Elle marche sur courant alternatif. On ne peut pas dire aujourd’hui que ce soit une rampe de lancement comme on le souhaiterait et comme ça pouvait être le cas il y a quelques temps.

D’où la volonté du FCG de se recentrer sur ces phases-là pour redonner une dynamique et de la confiance aux avants qui ensuite pourront alimenter les trois-quarts en bons ballons.

  • Une difficulté à gagner la ligne d’avantage

Le FCG applique un système de jeu offensif, basé sur la possession du ballon et le déplacement rapide de celui-ci notamment sur les extérieurs. Or, il a du mal à franchir les défenses ces derniers temps. Il y a beaucoup de jeu sur la latéralité. Les équipes se sont adaptées à ça. À nous de proposer autre chose pour recréer à nouveau le danger, résume Landreau. À Bordeaux dimanche, si Roodt sera absent, le FCG pourra compter notamment sur la fraîcheur de Grice et Aplon, ménagés durant la Challenge Cup, ainsi que sur Nemani et Setephano s’ils jouent, pour gagner cette fameuse ligne d’avantage, voire déchirer le rideau défensif de l’UBB.

Peter Kimlin (Grenoble) tente de franchir face au Stade français)
Peter Kimlin (Grenoble) tente de franchir face au Stade français)
  • Trop de plaquages manqués et d’indiscipline qui coûtent cher

À Toulouse, le FCG a encaissé huit essais, à La Rochelle trois, sans parler des sept concédés contre Agen en Challenge Cup vendredi dernier. Il y a beaucoup de plaquages manqués, beaucoup de plaquages effectués avec des cartons derrière, détaille Landreau. Il y a cette indiscipline qui nous coûte beaucoup. Il faut que l’équipe fasse preuve de plus de maîtrise et se fasse plus confiance. Pour avoir cette confiance, il faut quand même prendre des initiatives, essayer de gagner l’espace, être plus réactif, avoir une meilleure communication et faire en sorte de ne pas commettre de fautes sur les phases de contacts. C’est le message qu’on fait passer, c’est qu’on essaie de travailler à l’entraînement. Maintenant l’évaluation et la confiance, ça se gagne sur le terrain. Ce sont les actes qui permettent de progresser ou d’être encore en convalescence.

  • Trop de hauts et de bas au cours d’un même match

Grenoble éprouve des difficultés à être constant sur une mi-temps et a fortiori sur tout un match. Après, on ne va pas être l’équipe parfaite du jour au lendemain, rétorque Mahamadou Diaby qui partage malgré tout le constat. On a gagné des matches en ayant ce problème-là à régler. Le plus important aujourd’hui est de retrouver le goût de la victoire. Oui, Grenoble l’a emporté en ayant des trous d’air, notamment après de bonnes entames, mais c’était à domicile. À l’extérieur non. À Toulouse, le FCG a encaissé six essais entre la 23e et la 53e minute. À La Rochelle, il était mené 17-0 après 16 minutes. Rédhibitoire.

Mike Prendergast durant un entraînement de Grenoble - Photo : Laurent Genin
Mike Prendergast durant un entraînement de Grenoble - Photo : Laurent Genin

C’est évident, on doit attaquer le match plus fort, confirme Mike Prendergast. C’est notre boulot de bien démarrer et de garder de la constance pendant 80 minutes. Pas comme ça (l’Irlandais mime des montagnes russes, Ndlr). Notre replacement est important aussi. Pendant la deuxième mi-temps, ça peut donner plus d’énergie. L’entraîneur des trois-quarts grenoblois estime qu’une victoire peut changer les choses. C’est évident que ça va être difficile contre Bordeaux mais on veut bien finir l’année, c’est notre but. Et aussi prendre un match après l’autre. Le mot de la fin à Fabrice Landreau : Une bonne performance globale de l’équipe serait déjà un bon signe pour la suite. Le FCG doit se rassurer en Gironde.

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