Le derby digéré, Brive va passer un sérieux test à Castres

• Pour le plaisir d’offrir à son public

Même si la douceur des températures pourrait dérouter plus d’un lutin, Noël est bien programmé cette semaine. Dans le monde du rugby aussi, on s’apprête à fêter la fin de l’année mais dans une ambiance studieuse. Noël le 25 décembre, Top 14 le week-end suivant !, c’est la nouvelle maxime qui s’impose depuis quelques saisons maintenant dans le monde du rugby français. Un rituel désormais bien ancré dans l’esprit des supporters, et programmé à Castres ce dimanche 27 décembre à 16 heures en ce qui concerne le club limousin. Mais si supporters et téléspectateurs prennent beaucoup de plaisir à suivre les aventures de leurs équipes favorites, qu’en est-il des joueurs ?

Arnaud Méla, le capitaine briviste, a connu la période où les fêtes étaient synonymes de trêve. Il nous livre son sentiment sur la question : J’ai connu les périodes de Noël où on pouvait profiter de nos familles et des enfants pour se ressourcer. Aujourd’hui, on doit disputer deux journées pendant cette période, et si c’est devenu un rituel, c’est bien que ça doit plaire au public. Dès lors, on s’en accommode volontiers même si j’avoue qu’à titre personnel je préfèrerais ne pas jouer pendant cette période car elle demande une attention particulière dans la préparation et la récupération. Mais depuis quelques années maintenant, on a l’habitude et on a appris à gérer ça.

• Une bonne préparation pour éviter l’indigestion

Et pour bien préparer ce moment particulier de la saison, il faut savoir s’organiser afin de pouvoir faire cohabiter vie de famille et vie professionnelle. Ainsi, la semaine de préparation de ce déplacement à Castres ne sera pas une semaine comme les autres, avec deux jours de repos les 24 et 25 décembre, juste avant le match programmé dimanche. Pourtant le coach corrézien, Nicolas Godignon, trouve des raisons de positiver devant un programme qui sort de l’ordinaire : C’est une occasion de sortir de la routine d’une préparation traditionnelle pour apporter fraicheur et bonne humeur. Mais on doit dégager des priorités dans notre travail en composant avec les congés. C’est un peu frustrant afin de mener un travail de haut niveau et c’est tout de même problématique pour la performance, surtout quand on se déplace à Castres.

Et Arnaud Méla de ne surtout pas oublier de respecter lui aussi l’adversaire proposé au menu du week-end : C’est une semaine de travail un peu particulière, mais on oublie surtout pas que dimanche Castres nous attend. On ne négligera pas la préparation de ce match par respect pour notre adversaire bien sûr mais aussi pour nous-mêmes, car si on n’est pas prêt à aller à Castres, on peut vite avoir une grosse désillusion. On restera raisonnable lors des deux jours de repos, et on se remettra vite dedans dès samedi matin à l’occasion de la mise en place.

• Un menu castrais plutôt complet !

La saison passée, Castres recevait Brive en fin de saison et dans un contexte particulièrement anxiogène pour les deux clubs, alors en lutte pour leur survie respective en Top 14. Aujourd’hui, les deux clubs se retrouvent dans le milieu de classement avec l’horizon d’un éventuel barrage en fin de saison. Toujours bien placé dans la première moitié de classement malgré sa première défaite à domicile depuis plus d’un an, Nicolas Godignon souhaite aussi profiter de ce rendez-vous à Pierre-Antoine pour renforcer une phase aller réussie : Sur les deux prochaines rencontres, on va se confronter à des équipes qui jouent avec l’objectif de se qualifier pour les phases finales. Ce sera intéressant de se mesurer à Castres et Montpellier, mais nous connaissons une vague de blessures dans nos lignes arrières que je n’ai jamais connu en tant qu’entraîneur et c’est vraiment frustrant d’aborder ces deux matches en ne sachant pas quelle composition d’équipe mettre en place.

Pour le capitaine corrézien, si la pression est moindre par rapport à l’an passé, ce match représente toujours un défi de taille pour son équipe : Castres, c’est une équipe qui aime nous recevoir pour nous faire mal. Dorénavant, avec la patte de Christophe Urios, on sait à quel type de jeu s’attendre avec une grosse conquête et un jeu autour de la ligne d’avantage. Cette équipe aime aussi appuyer au milieu du terrain autour de Lamerat et Wulf. C’est un jeu qui a réussi à Oyonnax l’an passé et qui se met bien en place maintenant. On sait qu’on devra être bien en place pour répondre au défi physique sous peine de connaître une nouvelle déconvenue à Pierre-Antoine.