Sur ce coup, Clermont s'en sort vraiment bien...

Clermont a prouvé qu’il est finalement possible de gagner un match de rugby sans mêlée (29-25). Toulouse a dominé ce secteur toute la rencontre, mais a encaissé des essais en contre ou à une passe, et doit se satisfaire d’un point de bonus défensif. Pourtant, les Rouge et Noir sont passés près de l’exploit : une victoire, la première depuis plus de 14 ans, au Michelin. Les Auvergnats n’ont pas cédé défensivement, et Parra a brillé dans son jeu au pied. Ça aura suffi pour ce dimanche...

Jusqu’à présent, Clermont n’avait pas écopé d’un seul carton. Pas un seul en sept rencontres. Mais ce dimanche, le Stade toulousain l’a poussé dans ses retranchements. D’abord parce que les Clermontois n'ont eu que rarement la main sur le ballon. Et si Toulouse jouait simple, l’ASM s’usait en défense. Lee se mettait à la faute, pas la première des Auvergnats : après un placage haut sur Doussain, il laissait ses coéquipiers en infériorité numérique (45e).

Mais le vrai point faible des Clermontois dans ce match fut la mêlée. Une vraie catastrophe pour les Jaunards. Ils ont concédé pas moins de sept pénalités dans ce secteur ! Et Domingo payait la mauvaise tenue du pack (51e) : M.Poite l’excluait à son tour pour 10 minutes. Ça n’allait pas à 8 contre 8 ; alors, forcément, à deux avants de moins, malgré le replacement de Lamerat en troisième ligne aile, ça s’effondrait carrément, au sens propre comme au figuré. Les Rouge et Noir profitaient donc d’un essai de pénalité (53e).

Un manque de précision

Palisson tenait à féliciter [ses] avants à la pause, car déjà, c’était grâce à eux que Toulouse faisait douter leurs adversaires du jour. Des félicitations pour les avants, des regrets pour le buteur toulousain. Encore, car depuis le début de la saison, c’est bien le problème récurrent des hommes de Servat. Si Fritz, le capitaine ce dimanche, parvenait à passer une pénalité de plus de 55 mètres, et à ramener son équipe à 2 points (71e), Marques, lui, échouait à plusieurs reprises. Il laissait huit points en route.

Tout n’était évidemment pas de la faute du demi de mêlée. Car le Stade toulousain ne réussissait pas non plus à développer son jeu. C’est la raison pour laquelle, Doussain tapait de suite en touche après la dernière mêlée sur la sirène pour son équipe : l’attaque aurait pu lui faire perdre le bonus défensif. Clermont pouvait, lui, souffler. Ce dimanche, il l'a eu vraiment dur.