Bordeaux-Bègles recherche victoire désespérément

  • Adam Ashley-Cooper (Bordeaux-Bègles)
    Adam Ashley-Cooper (Bordeaux-Bègles)
  • Ian Madigan (Bordeaux-Bègles) - janvier 2017
    Ian Madigan (Bordeaux-Bègles) - janvier 2017
  • Marc Clerc (Bordeaux-Bègles)
    Marc Clerc (Bordeaux-Bègles)
  • Les joueurs de l'UBB - février 2017
    Les joueurs de l'UBB - février 2017
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TOP 14 - Le coup d'arrêt vécu devant Castres (29-17) a mis en lumière les failles de l'UBB, tout autant impatiente qu'impuissante pour suivre le rythme de ses concurrents au Top 6.

On a connu ambiance plus chaleureuse du côté de Musard. Non pas que tout le monde fait la gueule, ça parle et échange beaucoup même sur la stratégie et les plans de jeu, mais on est quand même loin du cliché passe-partout le groupe vit bien servi à tout bout de champ. A force d'enchaîner les contre-performances, pour ne pas dire les désillusions à domicile (Exeter, Pau et Castres), le moral a migré dans les chaussettes et libre aux Unionistes d'en prendre ou non conscience.

La sortie récente dans la presse de son pays de l'ouvreur irlandais Ian Madigan s'interrogeant sur les ambitions du club girondin après la non-reconduction du contrat de l'ailier walaby Adam Ashley-Cooper et évoquant ses envies de retour dans les Îles Britanniques dès cet été - il est sous contrat jusqu'en 2018 - n'a pas non plus apaisé l'atmosphère.

Ian Madigan (Bordeaux-Bègles) - janvier 2017
Ian Madigan (Bordeaux-Bègles) - janvier 2017

Certes, ce n'est qu'un épiphénomène, mais un de plus, dans une saison qui tourne en eau de boudin depuis la Tournée d'automne. Sur la période, l'UBB, dauphin de Clermont après douze journées, a concédé un nul et cinq défaites en Top 14, plombant son bon parcours initial. A huit journées de la fin, le club du président Marti (9e du Top 14) occupe même une peu flatteuse 11e place au classement britannique et de fait, n'a plus son destin en main.

Dix jours après le passage du CO, le pilier droit Marc Clerc a avoué n'avoir toujours pas digéré la défaite. Elle est bien là, et tant qu'on n'a pas retrouvé le chemin de la victoire, elle va rester là. On avait dit avant Clermont (23-23) qu'on n'avait pas le droit à l'erreur, on fait match nul, la casse était limitée. Là, en prenant une claque à la maison contre Castres, sans point de bonus, il n'y a pas grand chose qui va, c'est un gros coup d'arrêt sur la saison. On a un sentiment d'impuissance qui est légitime, résume-t-il.

De nombreuses interrogations

C'est pire qu'après Pau (16-18) car les échéances se rapprochent, note l'ancien pilier d'Oyonnax. Après Pau, il restait la moitié de la saison à jouer. Là, il en reste bien moins. Ce match de Castres était au milieu du mois de février, on en avait qu'un seul à jouer, quand tu le perds, cela te brouille l'esprit et les cartes. Le calendrier t'empêche d'enchaîner, il ne te fait que ruminer et poser des questions.

Marc Clerc (Bordeaux-Bègles)
Marc Clerc (Bordeaux-Bègles)

Et elles sont nombreuses. Sur le jeu notamment, qui semble se déliter à vue d'oeil. Les blessures de quelques cadres (Jandre Marais, Jefferson Poirot), l'absence de leadership, des vedettes plutôt discrètes (Metuisela Talebula, Ian Madigan, Adam Ashley-Cooper), la peur de mal faire, n'expliquent pas tout. L'impatience a aussi fait son oeuvre dans ses rangs, à double titre. Le fait de ne pouvoir regoûter à la victoire commence à peser, voire à faire gamberger un groupe qui voit ses ambitions devenir illusions au fil des revers.

Puis, sur le pré, ne pas pouvoir convertir les grosses périodes de possession dans les 22 mètres adverses, comme ce fût le cas à de nombreuses reprises face au Tarnais, interroge également. On doit améliorer notre travail de précision dans ces zones pour être plus efficace, consent le flanker Louis-Benoît Madaule. Mais il ne faut pas s'affoler et rester le plus solidaire possible collectivement, poursuit le futur Toulousain, capitaine en début de saison. Mon maître-mot serait plutôt "cohésion et faire bloc" sur les huit matches qui nous restent. Au rugby, cela va très vite dans le négatif et le positif. L'important est d'être sur la même ligne et de tirer tous dans la même cible.

Les joueurs de l'UBB - février 2017
Les joueurs de l'UBB - février 2017

Après tout ça, l'UBB arrivera-t-elle à accrocher le Top 6 ou est-ce devenu un doux mirage ? Dans tous les cas, ça passe par une victoire impérative dimanche au Stade français, pas très en forme lui non plus, histoire déjà de briser la spirale négative. La suite ? Il va falloir une sacrée série de matches, juge Clerc. Est-ce qu'on en est capables ? C'est au groupe de répondre. Il y a du monde qui veut être dans le Top 6 net certains ont une belle marge d'avance...

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