Gare à l'embouteillage à Montpellier

  • Timoci Nagusa (Montpellier) - 1er novembre 2016
    Timoci Nagusa (Montpellier) - 1er novembre 2016
  • Shalva Mamukashvili (Montpellier) - octobre 2016
    Shalva Mamukashvili (Montpellier) - octobre 2016
  • Francois Steyn (Montpellier) - octobre 2016
    Francois Steyn (Montpellier) - octobre 2016
  • Vincent Martin en discussion avec Timoci Nagusa - 1er novembre 2016
    Vincent Martin en discussion avec Timoci Nagusa - 1er novembre 2016
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TOP 14 - Désireux de s'installer parmi les grands de l'hexagone, le MHR s'est doté d'un effectif capable de permettre au club de figurer sur deux tableaux. L'émulation et la concurrence sont érigées en philosophie. Certains postes frôlent la congestion.

Sous l'impulsion de son président Mohed Altrad, le club héraultais s'est donné les moyens de ses ambitions. Avoir la capacité de postuler pour un titre en Top 14 et en Champions Cup a un prix, que l'homme d'affaires a payé. Un entraineur de stature internationale, des joueurs champions du monde et des internationaux en pagaille. Il faut désormais bien cela pour concurrencer les grosses écuries, françaises et européennes. Ainsi va le rugby moderne...

Les vertus de la concurrence

Première conséquence de cette course effrénée à l'armement, le groupe héraultais est plus imposant qu'il ne l'a jamais été. Certains postes sont triplés, voire quadruplés, si besoin est à grands coups de jokers médicaux. C'est aussi ça, le rugby moderne, un club qui joue avec ce qui devrait être son talonneur numéro 6 chronologiquement parlant (Shalva Mamukashvili, fraîchement débarqué et par ailleurs excellent) en attendant les retours du 1 (Bismarck du Plessis) et du 2 (Charles Géli), tandis que le 3 (Romain Ruffenach) prend place sur le banc et que les jeunes 4 et 5 (Arno Van Wyk, Christopher de Beer) font le bonheur des espoirs. Admettons !

Shalva Mamukashvili (Montpellier) - octobre 2016
Shalva Mamukashvili (Montpellier) - octobre 2016

Quoi qu'il en soit, vous ne trouverez personne qui ne vantera pas les mérites de cette concurrence. Trop de concurrence, ça n'existe pas ! Pas même pour Wiaan Liebenberg, souvent très bon, régulièrement impeccable et pourtant oublié des feuilles de match en ce début de saison : C'est frustrant mais d'un autre côté quand je joue, je suis frais donc c'est bon pour moi comme pour l'équipe. Il ne peut pas y avoir trop de concurrence. Pour moi qui suis confronté à plusieurs joueurs de niveau international, il y a beaucoup à apprendre.

Il faut donc que jeunesse se passe. Mais qu'en dit un joueur comme Pierre Spies, sensiblement plus expérimenté, et titularisé "seulement" cinq fois en onze rencontres cette saison ? La concurrence s'est accrue en troisième ligne, ce qui est sain, ça pousse tout le monde à être plus performant. Il faut garder à l'esprit le bien de l'équipe, ce qui est facile si vous en faites le choix. Ensuite, il s'agit d'être bon quand vous en avez l'occasion car c'est la seule chose que vous contrôlez, répond le numéro 8.

Vers un embouteillage derrière ?

Pour Jake White, qui avait annoncé plus de gestion d'effectif cette saison que la précédente, abondance de biens ne nuit pas. Pouvoir piocher entre deux joueurs de niveau international à chaque poste reste un luxe, un problème de riches. Pourtant, au cas par cas, la situation de certains pourrait à l'avenir être plus délicate. L'exemple type, qui saute immédiatement aux yeux, est celui du poste de premier centre. En l'absence de Demetri Catrakilis et en attendant que Ben Botica fasse réellement ses preuves, François Steyn a officié à l'ouverture, tandis qu'Alexandre Dumoulin soigne une blessure (encore quatre à cinq semaines d'arrêt).

Francois Steyn (Montpellier) - octobre 2016
Francois Steyn (Montpellier) - octobre 2016

Les deux hommes, dont on a un doute sur la complémentarité en tant que paire 12/13, devraient rapidement se retrouver à la lutte pour le poste de premier centre. Le MHR peut-il se passer du Sud-Africain ? Pas sûr... Reste qu'Alexandre Dumoulin n'a certainement pas signé à Montpellier pour faire banquette. D'une part, parce qu'il a l'ambition de gagner à terme une place en équipe de France. Et d'autre part, parce que le club ne peut pas se permettre, s'il se veut attractif pour d'autres internationaux français à l'avenir, de reléguer ceux qu'il compte déjà dans son effectif au rang de faire-valoir (d'autant plus que les salaires annoncés défient toute concurrence).

Il en va de même pour Vincent Martin, éblouissant depuis quelques matches au centre et qui sera, dans ce scénario, mis en concurrence avec Joe Tomane. Ou encore pour Marvin O'Connor qui devra s'imposer entre Timoci Nagusa et Nemani Nadolo. Pas simple !

Vincent Martin en discussion avec Timoci Nagusa - 1er novembre 2016
Vincent Martin en discussion avec Timoci Nagusa - 1er novembre 2016

Ceci étant dit, si les hommes vivent bien la situation, elle ne peut qu'être bénéfique pour le club. Ce qui est sûr, c'est que le MHR ne sera pas désarmé au moment de rendre visite au Racing samedi soir. Les cinq joueurs convoqués en stage avec leur équipe nationale (Nariashvili, Kubriashvili, Mikautadze avec la Géorgie, Qera et Nadolo avec la sélection fidjienne) seront même de retour jeudi et pourraient tous prendre part au voyage.

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