Cette saison encore, Chat compte bien s'épanouir au Racing

Camille Chat a vécu en une saison ce que la plupart des autres surdoués du rugby mettent des années à toucher, et que la majorité des joueurs ne connaîtront jamais. Pour sa première année chez les pros : 30 feuilles de match, dont 3 lors des phases finales, 10 titularisations, 3 essais en Top 14, mais aussi 4 sélections avec la grande équipe de France.

N'en jetez plus, la coupe est pleine… mais ce n'est pas pour autant que le talonneur veut revenir à plus de normalité : Je n'espère pas que ça arrivera, sourit-il ! Bien sûr qu'à la fin de la saison dernière, avec un peu de recul, je me suis dit que tout a été vite pour moi. Mais maintenant que j'en suis arrivé là, je veux y rester et revivre tout ce que j'ai vécu la saison dernière, en club comme en sélection. Et je sais que pour ça, j'ai du pain sur la planche.

Cela tombe bien, le travail, il aime ça. À l'image de son modèle mais aussi concurrent Dimitri Szarzewski, Chat est adepte du travail en salle et a poussé quelques dizaines de kilos de fonte durant la courte intersaison, en parallèle à des séances de crossfit. Le résultat, visible de l'extérieur avec des bras un peu plus gros encore, l'est aussi sur le terrain, comme il a pu le démontrer face à des Toulousains qui ont éprouvé les pires difficultés à le faire tomber. J'ai tout travaillé cet été mais c'est vrai que j'aime bien bosser sur l'explosivité, qui fait partie de mes points forts, confirme t-il. J'aime particulièrement l'haltérophilie donc c'est vrai que j'en fais beaucoup aussi, en plus de ce qu'on peut faire au Plessis-Robinson.

Je souhaite avoir plus de temps de jeu pour pouvoir grandir encore

Une passion à laquelle il a pu s'adonner un peu plus que la plupart de ses partenaires, lui qui figure sur la liste élite des 30 internationaux protégés et n'a donc pas pris part aux deux rencontres amicales de pré-saison. Pas dans le groupe à Bordeaux, remplaçant contre Lyon et Toulouse, il devrait connaître sa première titularisation de la saison samedi à Marcel-Michelin : Il n'a pas encore beaucoup joué depuis le début de la saison et il aura, je pense, beaucoup d'envie samedi, affirme son coéquipier Maxime Machenaud. lI a cette faculté à bien tenir sur ses appuis. À nous de le mettre dans les meilleures conditions car ce n'est jamais facile à Marcel-Michelin.

Le natif d'Auxerre sera particulièrement attendu sur la qualité de ses lancers en touche, raison évoquée par ses entraîneurs lorsqu'ils ne l'ont pas retenu pour la dernière finale de Champion Cup. Lui espère seulement avoir régulièrement l'occasion de s'exprimer et montrer qu'il faudra encore compter sur lui cette saison : Je souhaite avoir plus de temps de jeu pour pouvoir grandir encore. Je ne veux que m'améliorer et continuer de gagner. Cela me motive et j'espère que ça se réalisera. À pas encore 21 ans, sa marge de progression peut lui garantir de bons espoirs.