Brive, une dernière danse

Les Brivistes finissent sur une bonne note. Lors de leur dernière soirée dans l’élite, les Corréziens accueillaient l’Union Bordeaux-Bègles pour sauver l’honneur malgré leur descente en Pro D2. Dans une première mi-temps pauvre de jeu, ce sont les Bordelais qui se nourrissent des faiblesses brivistes et mènent 13-5. Un score qui s’explique tout de même à la volonté des hommes de Casadeï de porter le ballon et refuser les trois points. À la demande de leur public. Un état d’esprit qui ne s’est pas révélé payant avec la domination territoriale des Bordelais dans les quarante premières minutes.

Un cadeau en guise d’au revoir

Avec un retard de huit unités à la pause, les "Noirs et Blancs" semblaient en mauvaise posture pour offrir une dernière victoire à leur public. Surtout quand Nans Ducuing tape à suivre pour le jeune Iban Etcheverry qui vient aplatir en coin et amener le score à 20-5.

Mais un mauvais geste de Jefferson Poirot à l’heure de jeu a permis d’accentuer un peu plus la domination en mêlée des Brivistes et réagir une minute plus tard avec un essai de Masilevu. Le public d’Amédée Domenech se met alors à croire à une remontée fantastique. Ils ne se sont pas trompés. Dans les cinq dernière minute, dix points de retard à combler et c’est Benjamin Lapeyre qui décide d’y aller de son doublé pour refaire vibrer les supporters. Un brin de suspens dans le seul match sans enjeu. Le dénouement arrive comme un symbole avec le pack corrézien qui vient enfoncer une dernière fois la mêlée béglaise. Un essai de pénalité qui vient récompenser un public solidaire jusqu’au bout.

Une victoire qui a du sens, comme l’explique le capitaine Briviste, Thomas Laranjeira. "On se devait d’offrir une victoire à notre public pour créer une nouvelle dynamique et repartir de plus belle en Pro D2." Un club qui va devoir se reconstruire et vite pour être compétitif dès la saison prochaine, dans un championnat de plus en plus complexe, "Pour le moment tout est flou. Je pense que cela va se décanter la semaine prochaine. On va tous rencontrer le nouveau manager et c’est lui qui va décider du fonctionnement pour l’année prochaine."

Affaire à suivre dans quelques jours pour y voir un peu plus clair sur l’avenir du CAB.

Paul Stanislas