Des Oyomen en mode braqueurs

  • Ulupano Seuteni (Oyonnax)
    Ulupano Seuteni (Oyonnax)
  • Adrien Buononato (Oyonnax) lors de Oyonnax - Pau en Top 14 le 7 octobre 2017
    Adrien Buononato (Oyonnax) lors de Oyonnax - Pau en Top 14 le 7 octobre 2017
Publié le Mis à jour
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Au fond de la gamelle il y a quelques mois, Oyonnax vient d’enchainer six victoires en huit matches dans cette fin de saison, une performance qui lui permet de croire plus que jamais au maintien. Assurée de disputer au minimum un barrage, l’USO est en vie.

Des braqueurs, voilà un nouveau surnom qui collerait bien aux Oyomen ? Car ils sont en passe de réaliser un vrai hold-up. "Si à Castres on peut faire quelque chose, ce serait le hold-up du siècle. C’est déjà un petit hold-up par rapport à d’où on vient. On pense qu’on a fait deux tiers du boulot", sourit le troisième ligne Patrick Sobela. Le premier tiers dans la course au maintien, c’était le succès face à Brive et le second, cette victoire dans le derby face à Lyon. Reste maintenant à savoir si le dernier sera à Castres le week-end prochain (couplé à une défaite de Paris à La Rochelle) ou bien sur un barrage face au finaliste de la Pro D2.

#Top14 Revenu du diable vauvert, @OyonnaxRugby peut-elle aller arracher un ultime succès à Castres sur la dernière journée et chiper la 12e place si le Stade français chute à La Rochelle? "Ce serait le casse du siècle" sourit P. Sobela! Qui mise sur ces "braqueurs"? ??

— julien veyre (@juveyre) April 29, 2018

De quoi rêver et vibrer, assurément. Car si au moment de prendre une retraite certains n’ont pas la chance de soulever un trophée, les émotions que vivent en ce moment les Oyomen sont proches de celles que procurent le fait de soulever un Bouclier. "Avec les enjeux qu’il y avait, ce n’était pas une finale de Coupe du Monde mais pour nous c’était presque ça", souriait Sobela après cette victoire face au voisin et ce premier bonus offensif de la saison. "Il y en a qui jouent le Top 6 pour jouer les finales, nous on joue le maintien et c’est aussi excitant. On joue pour vivre en Top 14 et c’est un régal", insiste le pilier Tommy Raynaud.

Un #derby comme on les aime entre @OyonnaxRugby & @LeLOURugby, un #Mathon en fusion. La dramaturgie de fin de saison permet de vivre des émotions incroyables. L'#USO s'offre un minimum un barrage pour le maintien, le #LOU peut encore se qualifier en phases finales. #Top14 #USOLOU pic.twitter.com/HKXgEu8cqU

— Julien Plazanet ???? (@JulienPlazanet) April 29, 2018

La nouvelle image d’Oyo, d’un rugby austère à une formation joueuse

On ne cesse de répéter que l’histoire n’est belle que si la fin est heureuse. Et il reste encore un ou deux chapitres à lire pour en connaitre le dénouement. Ce qui est par contre certain, c’est que l’intrigue a jusqu’ici permis de donner une nouvelle image au personnage principal qu’est cette équipe d’Oyonnax. "On a pris de gros risques en partant de zéro en début de saison, en ne s’appuyant pas sur ce qui avait fonctionné l’an dernier mais sur une feuille blanche, au risque de perdre les joueurs sur des repères qui auraient pu les rassurer", reconnait d’abord le manager Adrien Buononato, à l’origine de cette impulsion.

Adrien Buononato (Oyonnax) lors de Oyonnax - Pau en Top 14 le 7 octobre 2017
Adrien Buononato (Oyonnax) lors de Oyonnax - Pau en Top 14 le 7 octobre 2017

"On savait que c’était osé, risqué mais on savait aussi que si on ne tentait pas quelque chose de nouveau, de se renouveler, on aurait fait un aller-retour. C’est important de projeter le club dans quelque chose d’autre, de changer un peu l’image d’un rugby austère qui collait à Oyo pour être capable de séduire", poursuit-il. C’est son côté punk assumé, à n’en pas douter. Voilà l’ADN qui a été transmis à cette équipe et qui s’est traduit face au LOU lors de l’ultime action, après la sirène, quand le public demandait à ce que le ballon soit tapé en touche mais que le coup a été joué à fond, ce qui a permis l’essai de pénalité et le bonus.

Comme dirait Hannibal Smith, j’adore qu’un plan se déroule sans accroc (Adrien Buononato)

À ce rythme, l’USO n’a pas un rythme de relégable assure son entraineur qui pour se maintenir en Top 14 "veut apporter quelque chose de nouveau et frais", bien que ce ne soit pas la devise d’Agence tous risques. "Comme dirait Hannibal Smith, j’adore qu’un plan se déroule sans accroc mais il y en a eu quelques-uns", reconnait Buononato. Néanmoins, la "guerre" n’est pas terminée et pour mettre toutes les chances de son côté en vue d’une éventuelle dernière bataille, l’USO a déjà fait en sorte de rentrer de suite après son match à Castres pour s’offrir un jour supplémentaire de récupération que le finaliste de Pro D2.

82' Essai de pénalité pour l'#USO ! C'est terminé les #Oyomen s'imposent avec le bonus offensif face au @LeLOURugby et s'offrent le barrage ! #TeamUSO #USOLOU #OpérationMaintien pic.twitter.com/EEeWwsMXem

— Oyonnax Rugby (@OyonnaxRugby) April 28, 2018
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