Jean Bouilhou : "Il faut se mettre en mode tueur"

Par Rugbyrama
  • Jean Bouilhou (Toulouse)
    Jean Bouilhou (Toulouse)
  • Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse
    Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse
  • Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse
    Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse
  • Maxime Machenaud (Racing 92)
    Maxime Machenaud (Racing 92)
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L'ancien international français s'occupe aujourd'hui du secteur de la touche au sein du staff toulousain. L'occasion de revenir avec lui sur le match contre Castres et les ambitions des Haut-Garonnais pour la suite de la saison.

Rugbyrama : Comment avez-vous vécu le dernier match face à Castres ?

Jean Bouilhou : Ce petit coup de pied aux fesses nous a motivés. Cela nous a poussés à nous remettre au travail pour battre cette équipe du Racing, ce qui nous permettrait d'être dans un ballottage encore plus favorable. On sait que notre avenir est sur le terrain. Le match de la semaine dernière nous l'a démontré.

Comment expliquez-vous ce non match en seconde période ?

J.B : Castres a mieux géré que nous le facteur du vent. Cela a joué pour les deux équipes, mais le CO a mieux joué que nous quand ils étaient dans une situation de vent défavorable, car ils sont parvenus à marquer un essai. Ce n'est pas la seule explication, mais cela en est une.

Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse
Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse

Ce n'est pas la première fois cette saison que vous connaissez des "trous d'air" après de bonnes entames de match

J.B : C'est vrai. Cela s'est aussi passé quand on a reçu Lyon à domicile. Si vous regardez bien, les deux fois c'était pour accrocher la seconde place au niveau des points... C'était deux matchs très importants qui nous auraient permis d'être côte à côte avec le Racing mais où on débute très mal la seconde mi-temps... L'équipe doit se rendre compte qu'elle a les moyens de remporter ces matchs. Il faut que l'on se mette en mode tueur pour aller chercher la qualification. Aucune équipe ne nous la donnera. Alors oui, on fait une bonne saison, mais c'est vital que toute l'équipe reste concentrée 80 minutes. Et quand je dis toute l'équipe, cela prend aussi en compte les remplaçants.

Ces périodes de relâchement au cours des matchs, cela finit-il par vous faire douter ?

J.B : On a deux façons d'aborder cette question : le verre à moité vide ou le verre à moitié plein. Selon moi, ces petites anicroches sont surtout dû à un manque d'expérience lié au fait que nous avons une équipe jeune qui a peu connu les phases finales. Cette année on a les cartes en main, contrairement à l'année dernière, alors il ne faut pas se les faire arracher comme cela nous est déjà arrivé. Il faut aller chercher les matchs, parce qu'on fait 80% du travail puis on se relâche dans les derniers 20%, là justement où il faut tenir le score. C'est ça qu'il faut travailler.

C'est au niveau mental que vous devez franchir un cap ?

J.B : Oui je le pense. Plus l'équipe est performante moins on lui fait de cadeaux. On est arrivé un peu caché en début d'année et grâce à cela on a gagné beaucoup de matchs. Maintenant qu'on devient un candidat sérieux, on est traité comme un candidat sérieux. Cela veut dire que les équipes en face de nous se mettent en position de nous battre. C'est à nous de comprendre cela et d'élever notre niveau de jeu.

Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse
Mathieu Babillot (Castres) contre Toulouse

Vous vous attendez à affronter une équipe B du Racing 92 ?

J.B : Je ne serais pas surpris par l'équipe qui sera proposée par le Racing car elle sera forcément compétitive. Il y aura d'excellents joueurs sur le terrain. Après que l'entraîneur ménage des joueurs ce n'est pas notre problème. Nous on se concentre sur ce match à gagner.

Le Racing 92 dispose d'un des meilleurs contre en touche, c'est excitant de se préparer à cela ?

Oui c'est sûr que c'est une des équipes qui contre le mieux. Cela donne plus de travail au niveau vidéo, je demande plus de concentration aux joueurs. Ce que l'on va rechercher c'est un travail sur la précision. Avec le Racing on peut se faire piquer un ballon n'importe quand, cela va se jouer sur une main, sur quelques centimètres, donc on a travaillé la précision, la coordination lanceur/sauteur, l'alignement, etc...

Maxime Machenaud (Racing 92)
Maxime Machenaud (Racing 92)

Vous vous considérez comme un candidat sérieux pour les phases finales à venir ?

J.B : Clairement oui. Je crois que notre qualité de jeu a beaucoup évolué, on sent une équipe en confiance. Les joueurs sont prêts physiquement avec une très bonne cohésion d'équipe. Tous les ingrédients sont là donc à nous de jouer.

Une bonne cohésion d'équipe cela change par rapport à l'année dernière...

J.B : Tout le Stade Toulousain s'est remis en question l'année dernière. Les dirigeants, le staff, les joueurs ont vécu des périodes compliquées que tous n'avaient pas forcément déjà affrontées. Maintenant on a tout fait pour que l'équipe se sente en sécurité. Tout le monde se sent bien.

Propos recueillis par Théo Combes

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