Le Racing toujours imprenable à la U Arena

Dans ce final de saison régulière plus que passionnant, le moindre faux pas peut-être fatal et surtout le moindre coup à l’extérieur peut s’avérer décisif. C’est clairement ce que le RCT était venu chercher ce dimanche mais cette envie de gagner à tout prix, au détriment parfois du pragmatisme, ne s’est pas avérée payante. Et les partenaires de Mathieu Bastareaud pourront certainement regretter les choix faits en seconde période, tenter l’essai coute que coute plutôt que de prendre des pénalités offertes par un Racing 92 retranché en défense.

À cinq reprises (48’, 62’, 66’, 69’ et 72’), ce sont les joueurs qui ont pris leurs responsabilités pour demander à jouer des pénaltouches ou des mêlées plutôt que de tenter des pénalités pour grappiller un retard de 7 points, depuis l’essai de Virimi Vakatawa au retour des vestiaires (42’, 17-10). Une conclusion faite en première main après une mêlée au centre du terrain, consécutive à un coup d’envoi de seconde période expédié directement en touche par François Trinh-Duc… La défense francilienne aura donc pris le pas sur l’attaque varoise.

Une première période entre faux rythme et coup d’éclats

Le score était de parité à la pause (10-10), tandis que Toulon avait déjà eu une plus grande possession du ballon sans parvenir à véritablement casser cette ligne du Racing. Les deux premiers essais sont le fruit d’exploits individuels, d’abord d’Henry Chavancy pour permettre la première réalisation de Vakatawa (24’) sur un long mouvement des Ciel et Blanc, puis avec la réponse immédiate de Malakai Fekitoa (27’) en faveur des Rouge et Noir. Une conclusion pas sans conséquence car le centre All Black s’est blessé à la cuisse au moment d’aplatir !

Globalement sur 80 minutes, on aura vu davantage de vagues toulonnaises mais ces assauts répétés ont souvent été entachés d’une maladresse, d’un lancer en touche manqué ou d’une passe mal ajustée. Nul doute que ce point de bonus défensif ne va pas satisfaire la formation de Fabien Galthié qui compte désormais six points de retard sur la deuxième place. Et si les Franciliens avaient rarement été aussi inquiétés dans leur nouvelle enceinte copieusement garnie, ils se rapprochent de plus en plus d’un billet direct pour Lyon.