Mola : "On a un devoir d’exemplarité mais on a aussi un devoir de non soumission"

Par Rugbyrama
  • Hugo Mola
    Hugo Mola
  • Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)
    Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)
  • Paul Jordaan (La Rochelle) contre Toulouse
    Paul Jordaan (La Rochelle) contre Toulouse
  • Zack Holmes (Toulouse) vs Montpellier
    Zack Holmes (Toulouse) vs Montpellier
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Alors que son manager vient d’être suspendu 6 semaines par la commission de discipline de la LNR, le Stade Toulousain accueillera l’équipe de La Rochelle dimanche pour la 25e journée de Top 14. Un match à guichet fermé qu’Ugo Mola suivra des tribunes.

Rugbyrama : La seconde place est à portée de main, quel est le véritable enjeux de ce match ?

Ugo Mola : Avant de parler de ça, il faut penser à la qualification qui n’est pas assurée à ce jour nous concernant. Beaucoup de monde parle de phases finales mais nous sommes conscients que les phases finales ne sont certes pas très loin, mais passe par un nombre de points, sur le plan mathématiques, quasi incompressible à avoir. Les plans sur la comète de la demi-finale et du quart à domicile passent pour l’instant au second plan.

Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)
Leonardo Ghiraldini (Toulouse) plaqué par Dimitri Szarzewski (Racing)

A quoi vous attendez-vous face à La Rochelle ?

U.M. : C’est difficile de caractériser cette équipe en peu de mots. Il y a 3 mois en arrière c’était l’épouvantail du championnat et l’équipe la plus difficile à manœuvrer. C’est une équipe contre laquelle on n’a pas gagné depuis 3 rencontres. C’est une équipe qui amène une énergie folle dans tout ce qu’elle fait, et elle le fait bien. Je suis assez fan de ce qu’ils sont capables de faire, admiratif de la capacité qu’ils ont à tenir la dragée haute. C’est un adversaire redoutable, une équipe qui vient jouer sa vie. C’est un match de phases finales.

Qu’est-ce que votre équipe a de plus que celle de La Rochelle ?

U.M. : On n’est pas au stade ou on se compare. On travaille depuis 11 mois pour jouer ce genre de match et pour être prêt à rivaliser contre n’importe qu’elle grosse écurie. Aujourd’hui nos prestations sont parfois de très haut niveau et puis parfois on laisse planer quelques errances qui nous sont fatales. A nous de réaliser un match à la hauteur de l’adversaire pour essayer de se qualifier.

Paul Jordaan (La Rochelle) contre Toulouse
Paul Jordaan (La Rochelle) contre Toulouse

Pour certains joueurs il s’agit du dernier match à Ernest Wallon, est-ce que ça vous parasite ?

U.M. : Non, il faut trouver la bonne balance entre l’émotion et l’intensité qui sera celle d’une phase finale. On doit se concentrer sur nous, on a travaillé et on s’est donné le droit de pouvoir vivre ce genre de rencontre à la 25e journée du championnat. Je suis ravie qu’on puisse être, à ce moment-là de la saison, en lice contre une des meilleurs équipes du championnat, qui certes a connu des petits déboires, mais qui est l’équipe la plus enthousiasmante du championnat.

La saison passée, les places de qualifications se sont joué dans les dernières journées. Le Top 14 est-il encore cette année un championnat homogène ?

U.M. : C’est un championnat où, de la première à la dixième place, l’écart de victoires et de performances va être infime. Ca va se jouer à une transformation, une pénalité manquée, un rebond. Il y a un champion différent depuis 5 saisons, aujourd’hui l’aléa n’a jamais été aussi grand. Je crois que potentiellement, quasiment personne n’est assuré d’être dans les six. Au mois de janvier on disait "C’est fait pour La Rochelle et Montpellier et les autres vont batailler.". On se rend compte que c’est fait pour pas grand monde, à part Montpellier qui est sûr d’être en phase finale, tout le monde peut se retrouver entre la 2e et la 7e place. Pour l’intérêt général du rugby c’est super important qu’il y ait ce côté enthousiasmant, c’est ça qui est passionnant.

Zack Holmes (Toulouse) vs Montpellier
Zack Holmes (Toulouse) vs Montpellier

Vous avez été interdit de terrain, quel est votre sentiment ?

U.M. : Je pense que quand on entraine, on a un devoir d’exemplarité mais on a aussi un devoir de non soumission. J’estime que mon intérêt et mon travail réside dans ce que je suis capable de faire durant la semaine avec mon staff, avec mes joueurs. Si il y a une chose à retenir c’est que le comportement que j’ai eu à la fin du match n’était pas forcément aussi virulent et véhément qu’on a bien voulu me le prêter. 6 matchs c’est beaucoup, je peux juste comme dirait l’autre "la fermer". La seule chose qui me parait essentielle c’est de ne pas donner un rebond à cette histoire et pour ça je me range à la décision de notre commission de discipline.

Vous allez une fois de plus jouer à guichet fermé, est-ce que ça vous aide à vous transcender ?

U.M. : C’est chouette de jouer devant un stade plein, en plus d’être plein, on le sent vraiment à nos côtés. On se rend compte, dans les matchs au couteau, que le public pèse dans des décisions, mais aussi sur la précision. On sent vraiment qu’il y a de l’engouement et une communion avec cette équipe qui correspond à l’idée que se font les supporters du jeu. L’émulation nous aide beaucoup à garder un niveau constant.

Propos recueillis par Fanny Roustan

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