Réaction obligatoire pour le CO

Pas la peine de tourner autour du pot. En enchaînant une nouvelle défaite non bonifiée le week-end dernier sur la pelouse du Stade français (23-17) après celle déjà concédée il y a quinze jours sur sa propre pelouse (27-29) contre la Section paloise, le Castres olympique s'est fortement compliqué la tâche dans sa course aux phases finales. De confortable, la situation castraise est devenue un peu bancale...

Le CO a laissé ses poursuivants revenir à hauteur et même les dépasser. Désormais 7e du classement, Castres compte trois points de retard sur le LOU (6e) et quatre sur la Section paloise (5e)...

"Le soir du match de Bordeaux, on avait une sorte de voie royale devant nous. On n'a pas réussi à la prendre et on s'est mis dedans avec la réception de Pau, constate le manager Christophe Urios. Ce match contre Pau nous fait extrêmement mal. Contre le Stade français, on n'a pas eu le rebond attendu. On a eu énormément de déchet sur l'ensemble de cette rencontre. On était plutôt très bien avant et aujourd'hui, on se retrouve un peu moins bien". "Par rapport à nos objectifs, on n'est pas dans les clous. Forcément, ce n'est pas une période très joyeuse", complète l'ailier Armand Battle.

Retrouver du plaisir

À six journées de la fin du Top 14 et avec un calendrier loin d'être évident, ce passage à vide tombe forcément au mauvais moment. Castres n'a plus le droit à l'erreur et va devoir cravacher pour rattraper le retard et ses concurrents. Pour cela, l'effectif tarnais va devoir retrouver son jeu. Mais aussi un brin de confiance. "Aujourd'hui, on n'est pas fier de que nous faisons. Je ne retrouve pas une équipe et un bloc solide. Quand tu prends sept essais en deux réceptions, c'est que quelque chose ne va pas", concède Urios.

"On a besoin de retrouver notre solidité et le plaisir de jouer les uns pour les autres. De se battre pour les potes, poursuit le boss du CO. On travaille sur cela. Cette semaine, on a un peu allégé les choses. On est allé un peu plus à l'essentiel pour essayer de retrouver de la fraîcheur et de la confiance pour ce match. J'ai l'impression qu'au moment ou le printemps arrive, on est encore dans le rugby d'hiver. Il va falloir passer ce cap. Il faut réagir et assumer nos ambitions. Mais il faut le faire maintenant". Car le temps presse. En cas de nouvelle défaite du Castres olympique ,dimanche (12h30), à Pierre-Fabre contre Brive, la situation tarnaise deviendrait plus que critique...